La SNCF se lance dans une opération « Zéro fraude » en Île-de-France

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Par Laure De Charette Modifié le 6 novembre 2015 à 12h52
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300La fraude coûte plus de 300 millions d'euros à la SNCF par an

Le "saut-de-mouton" au-dessus du tourniquet à la gare, c'est terminé ! La SNCF a décidé de lancer une offensive d'envergure pour enrayer le nombre de fraudes. Au mois de novembre, en Île-de-France, mieux vaut acheter son ticket et le composter, sous peine de se voir infliger une amende salée !

400 agents en poste

La SNCF va dépêcher 300 contrôleurs, lesquels seront appuyés par 100 agents de la Suge, la police ferroviaire de la SNCF, afin de traquer les fraudeurs, tout au long du mois de novembre dans l'ensemble des gares et trains de la région parisienne. C'est la première fois que la compagnie mène une telle opération. Toute personne surprise en train de frauder recevra aussitôt une amende de 50 euros.

En octobre, les agents ont sillonné la région Île-de-France pour expliquer aux passagers combien il est important d'acheter et de valider son titre de transport. Mais à présent, l'heure n'est plus à la pédagogie.

La SNCF en a assez de casquer à la place des contrevenants. La fraude lui coûte la bagatelle de 300 millions d’euros chaque année, soit 5 % de ses recettes commerciales. Or "Ce manque à gagner permettrait notamment de contribuer à la modernisation du transport, à l’amélioration du confort, au développement de nouveaux services ou encore à l’investissement dans des rames supplémentaires" précise la compagnie.

La SNCF explique que cette opération 0 fraude vise aussi à "garantir un système de transport équitable pour tous les voyageurs, rassurer les usagers en règle et assurer une pleine qualité de service".

Des amendes, puis la prison

La compagnie pourrait en outre recevoir le renfort du fisc ou de la Sécurité sociale, qui lui livreraient des informations sur les passagers sans ticket.

Ce sont des députés socialistes qui ont imaginé une proposition de loi en ce sens. L’objectif est de rendre possible l’apport d’informations par le fisc ou la Sécurité sociale sur les passagers de la SNCF ou de la RATP qui frauderaient.

Ainsi la compagnie pourrait demander aux organismes l’état civil des passagers pris en flagrant délit de fraude ou encore l’adresse de leur domicile. Cette dernière information serait particulièrement utile car seules 10 % à 14 % des amendes sont recouvrées parce que les adresses données par le contrevenant sont fausses.

Il est également question de rendre la carte d’identité obligatoire pour toute personne empruntant les transports publics en France. Ou encore de punir d’une peine de prison les personnes ayant commis au moins 5 contraventions en moins d’un an, contre 10 actuellement.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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