Le patron du Medef veut rouvrir l'économie française dès la mi-mai. Pour Geoffroy Roux de Bézieux, il est impossible de vivre éternellement au crochet de l'État.
Il est temps d'ouvrir de nouveau plusieurs pans de l'économie, a expliqué Geoffroy Roux de Bézieux au micro de France Inter. Quitte à mettre en place des contraintes sanitaires fortes, mais « mieux vaut rouvrir que ne pas rouvrir du tout », a-t-il lancé. Il a donné plusieurs exemples, comme les salles de sport qui pourraient proposer à leurs membres des masques de protection spécialement adaptés à la pratique sportive. Ou encore les restaurants, dont les terrasses pourraient rouvrir, suivies par les salles avec des jauges. Les clients pourraient être invités à scanner un code QR à l'entrée des établissements pour faciliter le traçage des contacts.
Le pass sanitaire pas obligatoire
En revanche, pour ce qui concerne le passeport sanitaire, Geoffroy Roux de Bézieux n'y est pas opposé mais uniquement dans des « points précis », comme les événements professionnels ou encore les voyages en avion. Il précise qu'il ne veut pas de pass pour « aller prendre un café en bas de chez soi, c'est cet équilibre qu'il faut trouver ». Dans le secteur du transport aérien, qui ne souhaite rien d'autre que de reprendre une activité normale, les passeports vaccinaux commencent d'ailleurs à s'imposer.
Télétravail : on peut faire mieux
Le patron du Medef a aussi poussé les entreprises à faciliter la vie des salariés qui veulent aller se faire vacciner : il faut qu'ils puissent le faire sur leur temps de travail, estime-t-il. Mais il est nécessaire que cela soit sur une base volontaire : « ça ne peut marcher que si c'est volontaire. Toute forme d'obligation sera contreproductive sur le sujet du vaccin ». Enfin, sur le plan du télétravail, il admet qu'« on peut certainement faire mieux ». Le dirigeant rappel que la réticence au télétravail est « souvent du côté des salariés ou des managers, pour de bonnes raisons » comme la détresse psychologique ou le matériel inadapté ».