Comment Leclerc lutte contre l’inflation

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 5 mai 2022 à 16h20
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4,8%En avril 2022, les prix à la consommation ont augmenté de 4,8% sur un an, selon l'Insee.

Vous avez gagné. Oui oui, je vous ai entendu penser très fort que j’allais encore parler d’inflation, et vous avez gagné. Mais c’est pour la bonne cause. Figurez vous que le très médiatique patron des centres Leclerc vient d’annoncer que tous ses magasins allaient bloquer les prix de 120 produits, et ce pendant 3 mois.

Leclerc va bloquer les prix des produits les plus vendus de ses magasins

Il ne s’agit pas de n’importe quels produits, mais des 120 produits les plus achetés par les clients de ses magasins. C’est facile pour lui d’en établir la liste : on y trouvera essentiellement des produits alimentaires de base, comme du lait, des oeufs, de la farine ou des pâtes, mais aussi du beurre, des yaourts, peut-être du jambon et des steaks hachés.

Mais attention : comme la loi interdit à une grande surface de vendre non seulement à perte, mais aussi en faisant moins de 10% de marge, Leclerc risque d’être bloqué si certains prix augmentent dans les prochaines semaines.

La vente à perte étant interdite, les clients Leclerc pourront augmenter la cagnotte de leur carte fidélité

Pour contourner le problème, si l’un des produits de la liste voit son prix augmenter dans les prochaines semaines, la différence sera reversée aux clients sur leur compte fidélité, en cagnottage.

Notez au passage que Michel-Édouard Leclerc a donné une explication à l’inflation. Mauvaise nouvelle, la guerre en Ukraine n’y est encore pour rien. Sous entendu, de nouvelles hausses de prix sont à craindre, dans les prochaines semaines et prochains mois.

Un consommateur averti en vaut deux, même si on aimerait bien que les choses se calment un peu...

Retrouvez le podcast ici

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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