En 2016, les tarifs bancaires ont augmenté de 1,4 %. Et la hausse pourrait se poursuivre dans les années à venir. Pourquoi ?
Elles n'ont "pas le choix"
Car les banques sont sous pression. Leurs marges se réduisent comme peau de chagrin, en raison notamment des taux d'intérêt très bas. Le manque à gagner est tel qu'elles réfléchissent à augmenter leurs tarifs, pour remplir leurs caisses.
« Les banques n'ont pas le choix : elles vont être contraintes de faire payer davantage leurs services à leurs clients » explique au journal Le Figaro Vincent Taupin, le président du directoire d'Edmond de Rothschild France.
C’est ainsi que sont apparus les frais de compte. Depuis le 1er janvier, 82 % des banques facturent désormais ce service. Il en coûte aux clients la modique somme de 16,42 euros en moyenne par an. Furieux, certains clients ont négocié ses frais, souvent avec succès, quand d’autres ont préféré claquer la porte et rejoindre une autre banque, souvent en ligne.
Prélever plus de commissions
Comme l’explique un article des Echos, pour justifier cette évolution tarifaire conséquente pour le budget des consommateurs, les banques mettent en avant la qualité du service proposé, l'expertise de leurs conseillers et la pression actuelle sur les revenus de leur réseau, en raison des taux d'intérêt très bas. On y revient.
« Les banques pourraient chercher à prélever plus de commissions, en s'efforçant de développer de nouvelles activités, notamment du conseil à valeur ajoutée » estime de son côté Daniel Pion, associé chez Deloitte.
En attendant, elles ont aussi décidé d'augmenter les frais de dossier en cas de renégociation de crédit. Pas question de se laisser (trop) pénaliser par la baisse des taux !