Après la pandémie, la guerre en Ukraine : de quoi désespérer le secteur du tourisme, qui ne cesse de prendre de plein fouet les crises du moment. Néanmoins, les voyagistes observent un appétit grandissant des Français pour les voyages au loin.
La crise sanitaire a profondément perturbé tout le secteur du tourisme. Entre confinements, couvre-feux et restrictions des déplacements, il a été très difficile ces deux dernières années de partir en voyage au loin. Et le déclenchement de la guerre en Ukraine aurait pu porter le coup fatal à toute une industrie. Dans les faits, il n'en est rien. Jean-François Rial, le patron de Voyageurs du Monde, observe même une hausse des voyages et des voyages lointains de la part des Français. À BFM Business, il a en effet indiqué être revenu au niveau de réservations équivalent à celui de 2019, avant la pandémie donc.
Retour au niveau de 2019
Et il n'est pas le seul dans le secteur : depuis une semaine, la progression est visible aussi chez la concurrence. « Comme si les Français considéraient que finalement cette guerre ne changeait pas grand-chose pour eux ou alors allait se terminer rapidement », tente-t-il d'expliquer. Le déclenchement de l'agression russe en Ukraine a toutefois eu un impact significatif sur le niveau des réservations : dès le 24 février, elles sont en effet passées de +20% à -20%. « Un écart de 40% très important et c'est remonté petit à petit jusqu'à la semaine dernière », décrit le PDG.
Le monde de nouveau ouvert
Après des années de privation, les Français ont envie de redécouvrir le monde. De fait, toutes les destinations sont prises d'assaut, ou presque : l'Asie n'a pas les faveurs des voyageurs, ni bien évidemment l'Europe de l'Est. Les États-Unis, l'Amérique latine et le reste de l'Europe sont des destinations phares. Avec des budgets revus à la hausse : les clients achètent en effet des prestations « plus chères » : Jean-François Rial observe ainsi une hausse des dépenses, une manière pour les Français de se rattraper.