Le gouvernement a tapé du poing sur la table contre les fournisseurs d'énergie, qui ne joueraient pas le jeu avec leurs clients professionnels. De nombreuses PME sont financièrement étranglées en renouvelant leurs contrats.
Pas question de laisser passer les abus des énergéticiens envers les PME. C'est le message envoyé par le ministère de l'Économie lors d'un point presse organisé après une réunion à Bercy avec les principaux fournisseurs (TotalEnergies, EDF, Engie…) et les organisations professionnelles du secteur. Bruno Le Maire a martelé : « Nous ne laisserons pas se constituer des rentes sur des prix délirants de l'énergie ». Il déplore que « trop de cas inacceptables nous sont remontés : les factures avec des prix exorbitants, des conditions de contrats qui sont révisées de manière unilatérale, une visibilité insuffisante sur les contrats ». Plusieurs décisions ont été prises par le gouvernement.
La prime de risque prise en charge par l'État
La première et la plus importante est la prise en charge par l'État de la prime de risque, versée par les entreprises pour couvrir un éventuel défaut de paiement. Il s'agit d'une « garantie publique sur les cautions bancaires », a décrit le ministre de l'Économie, qui explique que ce dispositif est « un élément fondamental et totalement novateur dans les contrats énergétiques ». Au bout du compte, il s'agit de faire baisser les coûts de l'énergie pour les PME, qui peuvent également demander le soutien du bouclier tarifaire (1,5 million d'entre elles peuvent en bénéficier).
Les engagements des fournisseurs d'énergie
Les fournisseurs d'énergie se sont également engagés à proposer une offre commerciale pour tous les consommateurs professionnels qui en ferait la demande. Les clients qui ne peuvent bénéficier des tarifs réglementés de l'électricité devront être prévenus au moins deux mois en avance avant le renouvellement ou la fin de leur contrat. La semaine dernière, Bruno Le Maire avait tonné : les énergéticiens ne « jouaient pas le jeu » vis à vis des PME.