Scandale du Libor : un « petit » chèque pour Bob Diamond

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Par Elisabeth Guedel Modifié le 11 juillet 2012 à 4h33

Eco Digest du 11 juillet 2012 (2) – Bob Diamond quitte Barclays avec 2 millions de livres (2,5 millions d’euros) d'indemnités mais renonce à 20 millions de livres (25 millions d’euros) de bonus. L’ex-patron de la banque britannique a dû démissionner, la semaine dernière, lorsque Barclays a implicitement reconnu être impliqué dans la manipulation du taux interbancaire londonien Libor en acceptant de payer 360 millions d’euros aux régulateurs britannique et américain. (Lire: Affaire Barclay, et si le vrai problème c'était Libor). Aux États-Unis, le Congrès va demander des explications au secrétaire au Trésor Timothy Geithner et au président de la banque centrale Ben Bernanke. Les deux hauts responsables vont répondre aux questions des sénateurs sur leur rôle respectif dans cette affaire. Le congrès cherche à déterminer l’impact du scandale sur le secteur financier du pays et sur la vie des Américains, via les prêts immobiliers, les prêts étudiants et les cartes de crédit dont les taux sont déterminés par les taux interbancaires comme le Libor.

Quant aux banques françaises qui participent, comme 15 autres établissements bancaires, à déterminer le Libor, elles n’auraient rien à se reprocher, à en croire le gouverneur de la Banque de France. BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole "ont fait l'objet de demandes d'information. Elles y ont répondu et, à ma connaissance, aucun reproche ne leur a été formulé" a déclaré Christian Noyer, mardi.

- La banque suisse UBS, également impliquée dans le Libor, a plutôt des soucis de l’autre côté de la Manche. Après ceux de Strasbourg et de Lyon, ses locaux de Bordeaux ont été perquisitionnés dans le cadre d’une enquête, ouverte à Paris, pour des faits présumés de blanchiment de fraude fiscale. UBS est soupçonné d'avoir mis en place une double comptabilité pour cacher des mouvements de capitaux entre la France et la Suisse, et d'avoir permis à ses commerciaux suisses de démarcher des clients sur le territoire français, ce qui est illégal.

Enfin en Allemagne, ce sont des clients de Crédit Suisse qui sont soupçonnés de fraude fiscale. Plusieurs d’entre-eux ont été perquisitionnés à leur domicile, selon la presse allemande. En tout, 7 000 clients sont soupçonnés d’avoir soustrait des milliards d’euros au fisc allemand, avec, semble-t-il, la complicité de la banque qui aurait camouflé des comptes normaux en produits d'assurance vie exempts d'impôts. L’info viendrait d’une taupe en interne...

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