XL Airways ne fera plus voler ses Airbus. Le tribunal de commerce de Bobigny a prononcé ce vendredi la liquidation judiciaire de la compagnie aérienne, quelques jours après celle d'Aigle Azur.
Le pavillon français du transport aérien vit décidément une mauvaise passe. Après Aigle Azur, liquidé le 27 septembre, c'est au tour de XL Airways de se faire couper les ailes par la justice. La compagnie aérienne, qui emploie 570 salariés, est en liquidation judiciaire depuis ce vendredi, une décision rendue par le tribunal de commerce de Bobigny. Ce dernier a rejeté la seule offre de reprise pour l'entreprise, mise sur la table par Gérard Houa, patron de Lu Azur. Celui qui a été un actionnaire minoritaire d'Aigle Azur proposait 30 millions d'euros et la reprise de la moitié du personnel de XL Airways.
Offre irrecevable
Mais la justice a estimé que l'offre était « irrecevable » car « non financée ». Par conséquent, la pérennité de l'exploitation ne pouvait pas être assurée. Les salariés vont donc être licenciés, même si Laurent Magnin, le PDG de XL Airways, entend se battre pour leur reclassement. Dans un communiqué, il demande à la concurrence de faire un geste : « Que toutes les compagnies lèvent le doigt pour nous aider dans ce moment ». Du côté du gouvernement, le secrétaire d'État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a indiqué qu'un accompagnement sera mis en place « afin d'assurer un retour le plus rapide possible à l'emploi ».
Long courrier low cost
Dans ses quatre A330 en leasing, XL Airways desservait les Antilles, la Réunion, ainsi que les États-Unis et la Chine. Le tout avec un modèle économique basé sur le low cost, mais la concurrence dans ce secteur est rude et le long courrier à bas coût n'a pas encore trouvé ses marques. Il se pose aussi des problèmes de régulation : la fédération Force ouvrière du transport aérien déplore le « dogmatisme libéral » européen et « l'inaction coupable » du gouvernement.