Locations de studio : des loyers toujours trop abusifs?

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Par Laure De Charette Publié le 11 juin 2015 à 10h40
Appartement
29 EUROSUn appartement à Paris se loue en moyenne 29,45 euros le mètre carré

Small is expensive ! Le site internet de France Télévisions a mené l’enquête : de nombreux propriétaires louent leur studio parisien à des prix jugés abusifs. Les journalistes ont voulu savoir pourquoi, alors que l'encadrement des loyers doit entrer en vigueur cet été dans la capitale.

Bien au-delà du seuil

D’après une étude réalisée par le site MeilleursAgents pour Le Monde, 15% des studios parisiens sont loués à des tarifs considérés comme "abusifs" car ils dépassent le seuil fixé par la taxe Apparu, du nom de l’ancien ministre du Logement de Nicolas Sarkozy, à savoir plus de 41,61 euros le m2 pour une surface de moins de 14m2.

Mais de nombreux propriétaires n’ont que faire de ce seuil.

Quand Francetv.info a interrogé les propriétaires abusifs, les mêmes réponses fusent : ils ont regardé les prix pratiqués sur les biens similaires, notamment sur internet, et se sont alignés dessus. Ainsi un jeune propriétaire qui propose un studio de 9 m² pour 550 euros par mois dans le 16e arrondissement "pense être dans la moyenne". Alors même qu’il dépasse largement le seuil.

Les loyers bientôt encadrés à Paris

Autres réponses données : le propriétaire doit rembourser le crédit contracté pour acheter son studio, donc pas question de baisser le montant du loyer, qui doit couvrir les mensualités. Ou alors le propriétaire explique que son studio est de qualité, qu’il a été rénové, qu’il est bien situé. D’autres encore estiment que cela permet de faire un tri dans les locataires. Une sélection par l’argent, en somme.

La plupart de ces gens interrogés sont opposés à l’encadrement des loyers fixé par la loi Alur, portée en son temps par Cécile Duflot. Inscrit dans la loi Alur sur le logement, il doit entrer en vigueur à partir de cet été dans la capitale. Les prix à la location qui dépassent de 20% ou plus le loyer médian du quartier pour le même type de logement tel que déterminé par l'Observatoire des loyers de l'agglomération parisienne (Olap) devront baisser. Cela marchera-t-il ?

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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