Et si vous optiez pour le « slow management » !

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Par Xavier Tedeschi Modifié le 17 décembre 2013 à 18h12

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Et si l’avenir du management, c’était le "slow management", non pas pour ralentir le rythme des organisations mais pour réduire l’impact du court terme sur la gestion de celles-ci!

Le slow food est né en Italie dans les années 1990 en réaction au fast food. Aujourd’hui ce mouvement « slow » se retrouve un peu partout. Que ce soit dans la finance avec le slow money pour les investissements socialement responsables, ou encore dans les métropoles avec le développement des zones piétonnes ou du Vélib’, et donc dans les pratiques managériales. On parle ainsi de « slow management ».

Mais qu’est-ce que c’est le slow management ?

C’est lever le pied, le slow management est un mouvement de décélération ! Les conséquences de la crise économique avec une concurrence toujours plus féroce, la course permanente à la performance court-termiste ont entraîné une succession de drames sociaux (séries de suicides, de burn-out…). On retrouve ce développement du « slow management » avec la mise en lumière des risques psycho-sociaux, ou encore de la pénibilité avec son lot de textes et de règlements.

Même les innovations techniques nous engagent dans un cycle infernal : Internet, les smartphones et autres tablettes sont là pour nous permettre d’aller plus vite, de rester connecté! Mais non pas pour gagner du temps pour soi, mais simplement pour faire davantage dans le même créneau horaire !

Et c’est ainsi que de plus en plus d’e-mails non lus s’entassent, que des cadres se plaignent d’avoir 100 messages par jour mais dépriment dès que leur niveau baisse, signe qu’ils ne sont peut-être plus dans la course !

Le slow management, ce n’est pas ralentir le rythme mais refuser la dictature du court terme !

Mais attention, le slow management ce n’est pas tant ralentir le rythme, que de réduire l’impact du court terme sur son action pour aménager une organisation à moyen terme, qui replace le collaborateur au centre de l’entreprise. Au quotidien, cela signifie une meilleure capacité d'écoute, une plus grande sincérité dans les rapports humains et un véritable travail d'équipe. Libérer son agenda pour les rencontrer, les écouter, échanger avec eux, faire le tour des succursales et enjoindre ses collègues d’en faire autant ! Qui est mieux placé que les salariés pour remonter des dysfonctionnements du terrain ou proposer des solutions concrètes d’amélioration et d’efficacité !

Le slow management, ce n’est pas une solution magique, mais plus une prise de conscience des limites à ne pas ou ne plus franchir.

Il est grand temps de prendre la mesure des problèmes :

- Arrêtons ainsi de traiter les effets du stress et de la souffrance par des séances de massages, de gym douce et intéressons-nous sérieusement aux causes, car elles existent vraiment et à tous les niveaux de l’entreprise.

- Arrêtons aussi de donner aux cadres de la responsabilité en termes de risques psychosociaux tout en continuant à les évaluer selon des critères qui les incitent fortement à concentrer leurs efforts sur les activités qui génèrent des résultats à court terme.

- Arrêtons enfin de fermer les yeux sur les déséquilibres des rythmes de travail qui empêchent les collaborateurs de dormir ou de s’alimenter correctement parce qu’il y a toujours une réunion entre deux rendez-vous ou un mail à 23 heures auquel il faut répondre de toute urgence.

Le slow management a donc l’avenir devant lui

On voit ainsi apparaître de nouvelles déclinaisons de ce mouvement slow !

On pourrait évoquer des nouvelles méthodes de formation comme le co-développement qui fait que l’expérience des uns est une ressource à partager pour les autres ou encore l’innovation frugale qui cherchent à faire mieux avec moins !

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Xavier Tedeschi, fondateur du cabinet de conseil Latitude RH, accompagne depuis plus de 20 ans les directions générales et les directions des ressources humaines qui souhaitent mettre en place une stratégie de responsabilité sociale des entreprises privilégiant une approche humaine. Il est l'auteur de "Et moi, je fais quoi ? Plaidoyer pour une saine restructuration" (édition du Palio).

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