Ce n'est pas la première fois que du mobilier anti-SDF crée la polémique, loin de là. Et pour cause, il fleurit partout en France depuis une vingtaine d'années.
Anti-SDF et toxicos
La RATP a installé il y a deux semaines dans une station de métro parisienne, Stalingrad, de nouveaux bancs. Mais au lieu d'être plats, ils sont dotés d'un plan incliné, qui rend impossible la position allongée. Les sans-abri ne pourront donc plus s'y coucher.
Face à ce nouveau mobilier, des usagers du métro se sont insurgés.
La RATP nie toute vélléité anti-SDF et explique, à 20 Minutes notamment, que « l’objectif de ces dispositifs est de bénéficier aux voyageurs lors de leur temps d’attente en élargissant les possibilités d’assise. En outre, le nettoyage de ces assises est plus simple ». Mais personne n'est dupe, et certains agents ont reconnu, sous couvert d'anonymat, que le but était bien d'éloigner les sans-abri et les toxicomanes du quartier.
Piques, murets, galets
En 2009 déjà, un collectif d'artistes avait montré, grâce à leurs photos, que de plus en plus de murets et entrées d'immeubles sont couverts de galets, piques ou fausses décorations visant à éloigner les sans-abri.
Et l'hexagone n'est pas le seul concerné : la ville de Londres a installé des piques devant certains bâtiments destinées à empêcher les sans domicile fixe de se coucher à certains endroits. Suscitant là encore une polémique.