Il sera bien « The Man » ou plutôt « The European Commissioner » pour être précis : Pierre Moscovici a vu sa nomination au poste de Commissaire Européen avec le portefeuille des Affaires Economiques. Entre autres, il devra veiller que les Etats Membres respectent leurs engagements en termes de Déficit, de Budget... oui oui, ceux-là mêmes que son pays ne respecte pas.
Moscovici va devoir taper sur les doigts de ses amis
Il n'y a pas six mois qu'ils s'asseyaient autour de la table en Conseil des Ministres et parlaient de la France, de ses problèmes, de son déficit... mais maintenant ils se retrouvent dans deux camps adverses. Et c'est Pierre Moscovici qui a l'avantage.
Car Manuel Valls, François Hollande et surtout Michel Sapin devront s'incliner devant lui. Et lui a déjà annoncé qu'il ne cèderait pas. Mais à quoi devrait-il céder ? Aux suppliques de ses anciens collègues bien sûr.
Car la France ne respectera pas, cette année, ni l'année prochaine, les engagements pris avec Bruxelles en termes de déficit : au lieu de le ramener à 3% en 2015, le déficit de la France sera, avec de la chance, de 4,3% l'an prochain. Et peut-être de 3% en 2017.
Pierre Moscovici commissaire européen... à l'essai
Si Pierre Moscovici a vu sa candidature confirmée ce mercredi 8 octobre 2014 dans la soirée, le vote n'a pas été totalement favorable.
Certes il a été confirmé au poste de Commissaire par 44 voix pour et 12 voix contre (dont 3 abstentions). Mais le portefeuille des Affaires économiques il l'aura obtenu de justesse : 32 voix pour, 15 voix contre et 12 abstentions.
Histoire de dire : « Ouais, on te veut bien parmi nous... mais fais gaffe, on t'a à l'œil, et ton pays aussi. »