Le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2022 (PLFSS 2022) est en train d’être débattu par les députés et les sénateurs. Et c’est au tour de ces derniers de l’étudier. Or, ils ont une idée : taxer encore plus les mutuelles, toujours sur le principe que ces dernières ont fait des économies durant la crise de la Covid-19. Or, ça risque de se répercuter sur les ménages… comme ce fut déjà le cas.
Faire passer la Taxe Covid sur les mutuelles de 1,5 à 2 milliards
La crise de la Covid-19 a eu pour effet de réduire les dépenses de santé des Français… et donc les remboursements des mutuelles, alors que les contrats ont été maintenus pour la plupart en l’état et que les assurés continuaient de payer. Résultat : les mutuelles ont fait des économies, selon le gouvernement… pour plusieurs milliards d’euros.
Si les principales concernées jugent que ces sommes ne sont pas de vraies économies mais simplement des remboursements reportés et que, de plus, l’absence de soins des Français durant 2020 pourrait avoir des conséquences néfastes par la suite, l’exécutif ne pense pas pareil. Dès 2021, une « Taxe Covid » sur les mutuelles a été prévue, pour un montant de 1,5 milliard d’euros.
Or, dans le cadre du PLFSS 2022, les sénateurs auraient prévu d’augmenter cette taxe de 500 millions d’euros supplémentaires portant la contribution exceptionnelle à 2 milliards d’euros en tout.
Les Français vont payer : les mutuelles vont augmenter les prix
Si l’augmentation de la Taxe Covid sur les mutuelles est confirmée, cela signifiera que pour 2022, les assureurs devront débourser un milliard d’euros, après un premier milliard déjà payé en 2021 (comme prévu). Or, une telle somme risque de se répercuter sur les Français, déjà aux prises avec une forte inflation et une hausse des prix de l’énergie.
Car les assureurs ont déjà annoncé leur intention d’augmenter fortement le prix de leurs contrats : fin octobre 2021, la Fédération des Mutuelles Indépendantes (FNIM) annonçait des hausses de 7 à 10% des contrats d’assurance en 2022, des hausses donc bien supérieures à l’inflation qui devrait être de 1,5% en 2021.