A l'annonce des chiffres officiels du chômage pour le mois de mars, qui dépassent désormais le plus haut historique en France atteint en 1997, le ministère de l'Emploi s'est fendu d'un communiqué pour se justifier. Son titre aurait pû être "c'est pas nous, c'est les autres". Le voici dans son intégralité :
Le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A s’établit fin mars 2013 à 3 224 600. Il augmente de +36 900 au mois de mars (soit +1,2% sur un mois). La progression est de +11,5% en un an.
Pour l’ensemble des demandeurs d’emploi tenus à une recherche active d’emploi (catégories A+B+C), la hausse est de +34 400 (soit +0,7% sur un mois et +9,8% sur un an).
Cette situation est le résultat d’une hausse ininterrompue depuis maintenant 5 ans (58 mois de hausse au cours des 60 derniers mois en catégories A+B+C, 52 mois en catégorie A). Le taux de chômage (10,2% de la population active fin 2012), en augmentation, reste inférieur au record de 1997 (10,8%) même si le nombre absolu d’inscrits à Pôle emploi dépasse désormais le pic de janvier 1997 (la population active du pays ayant augmenté de 3 millions de personnes entre ces deux dates).
C’est cette tendance, lourde, que notre pays doit renverser. Le Président de la République l’a affirmé, à nouveau, hier : « aujourd’hui plus que jamais, le rassemblement du pays doit se faire sur ce qui est attendu par beaucoup de nos compatriotes : l’emploi, le redressement, la confiance ».
Le projet de loi sur la sécurisation de l’emploi vient d’être voté hier mercredi 24 avril à l’Assemblée nationale. Il sera définitivement adopté au Sénat le 14 mai prochain. Fruit de la méthode de dialogue initiée par le Gouvernement, il permettra d’offrir des protections nouvelles et concrètes aux salariés comme à ceux qui cherchent un emploi, et d’apporter des solutions innovantes et efficaces pour faire face dans les entreprises aux aléas de la conjoncture.
Tous les leviers de la politique de l’emploi prévus par la « feuille de route sociale » issue de la grande conférence sociale de juillet 2012 sont désormais opérationnels : emplois d’avenir, contrat de génération, sécurisation de l’emploi. Leur montée en puissance au cours des prochains mois est désormais l’enjeu majeur pour tous les acteurs de terrain.
La seconde Grande conférence sociale - qui se tiendra les 20 et 21 juin prochain - permettra de tirer le bilan des actions entreprises depuis un an et d’ouvrir de manière concertée de nouveaux chantiers pour l’année à venir.