L’activité allemande d’Uber parait compromise après la décision d’un tribunal. Outre-Rhin, la plateforme avait déjà dû revoir son modèle.
Uber a subi un nouveau revers en Allemagne qui pourrait pousser la plateforme à abandonner purement et simplement le marché. Depuis 2015 et une décision de justice, le service avait revu son activité : il s’agissait alors de mettre en relation des clients avec des taxis, et non plus avec des chauffeurs de VTC. Le tribunal de Francfort, saisi par un syndicat de taxis, a estimé qu’Uber jouait plus qu’un rôle d’intermédiaire : l’entreprise est un prestataire de services qui choisit le chauffeur et décide du prix de la course. En fait, Uber exerce une activité de loueur de véhicules, sans en avoir la licence.
L’activité d’Uber en Allemagne en danger
Uber a annoncé son intention de prendre les « mesures nécessaires » après l’étude attentive de la décision. Mais celle-ci est immédiatement exécutoire, ce qui pourrait totalement arrêter l’activité de la plateforme californienne outre Rhin, où elle est présente dans une poignée de villes (dont Berlin, Munich, Francfort ou encore Düsseldorf). Loin de la vingtaine de villes françaises où l’on peut commander un VTC via Uber. Le groupe pourrait demander une licence de loueur ou encore revoir la manière dont il travaille avec les conducteurs.
La contestation partout en Europe
Malgré tout, c’est un nouveau coup dur pour Uber en Europe, alors que l’entreprise est déjà en difficulté en France et au Royaume-Uni. Les autorités des transports de Londres a tout simplement suspendu le permis d’exercer de la société en raison de déficiences dans le système informatique. Et c’est sans compter les problèmes de sécurité relevés un peu partout dans le monde qui ternissent l’image de la plateforme.