Rythmes scolaires : l’association des maires de France demande la remise à plat du système

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 2 octobre 2013 à 18h38

La réforme des ryhtmes scolaires portée par Vincent Peillon commence à faire l'unanimité, mais contre elle. Alors que les pétitions se multiplient sur la toile pour en demander le retrait tout comme Jean-François Copé hier à l'Assemblée Nationale, et alors que l'UMP annonce vouloir distribuer un million de tracts pour la dénoncer, tracts qui comportent au dos une pétition, voici que l'association des maires de France se lance à son tour dans la bataille.

L'AMF, association apolitique des maires

Apolitique, puisque composée d'un bureau dans lequel siègent à parité 18 maires de droite et 18 maires de gauche, l'association des maires de France est présidée par le maire (UMP) Jacques Pélissard depuis 2004, réélu pour la troisième fois (et un dernier mandat) en 2011 par 64,11 % des maires de France. Dans un communiqué, l'AMF "demande à l'Etat de répondre sans attendre aux préoccupations des maires sur les conditions de mises en oeuvre de la réforme des rythmes scolaires, tant au niveau organisationnel que financier". l'AMF rappelle avoir déjà écrit au Premier ministre le 1er août, courrier resté sans réponse jusqu'ici.

La réforme Peillon coûterait 600 à 800 millions d'euros par an

Les maires de France évaluent le coût de la réforme à 600 à 800 millions d'euros par an soit 300 euros par élève, quand Vincent Peillon, le ministre de l'Education, parle de 50 euros par enfant seulement, pris en charge par l'Etat. Etat qui a prévu un fonds d'amorçage de 250 millions d'euros, mais dont la durée est inconnue....

l'AMF demande formellement "une remise à plat des modalités du financement de la réforme [...] dont le coût ne peut être supporté par les communes". Le coût de cette réforme pour les finances des communes pourrait obliger certaines d'entre elles aux moyens limités à augmenter les impôts locaux de 3 à 5 %, ce qui, à quelques mois des élections municipales, est évidemment difficile à faire passer.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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