La réforme des ryhtmes scolaires portée par Vincent Peillon commence à faire l'unanimité, mais contre elle. Alors que les pétitions se multiplient sur la toile pour en demander le retrait tout comme Jean-François Copé hier à l'Assemblée Nationale, et alors que l'UMP annonce vouloir distribuer un million de tracts pour la dénoncer, tracts qui comportent au dos une pétition, voici que l'association des maires de France se lance à son tour dans la bataille.
L'AMF, association apolitique des maires
Apolitique, puisque composée d'un bureau dans lequel siègent à parité 18 maires de droite et 18 maires de gauche, l'association des maires de France est présidée par le maire (UMP) Jacques Pélissard depuis 2004, réélu pour la troisième fois (et un dernier mandat) en 2011 par 64,11 % des maires de France. Dans un communiqué, l'AMF "demande à l'Etat de répondre sans attendre aux préoccupations des maires sur les conditions de mises en oeuvre de la réforme des rythmes scolaires, tant au niveau organisationnel que financier". l'AMF rappelle avoir déjà écrit au Premier ministre le 1er août, courrier resté sans réponse jusqu'ici.
La réforme Peillon coûterait 600 à 800 millions d'euros par an
Les maires de France évaluent le coût de la réforme à 600 à 800 millions d'euros par an soit 300 euros par élève, quand Vincent Peillon, le ministre de l'Education, parle de 50 euros par enfant seulement, pris en charge par l'Etat. Etat qui a prévu un fonds d'amorçage de 250 millions d'euros, mais dont la durée est inconnue....
l'AMF demande formellement "une remise à plat des modalités du financement de la réforme [...] dont le coût ne peut être supporté par les communes". Le coût de cette réforme pour les finances des communes pourrait obliger certaines d'entre elles aux moyens limités à augmenter les impôts locaux de 3 à 5 %, ce qui, à quelques mois des élections municipales, est évidemment difficile à faire passer.