Panne d’Orange : incident logiciel et alarme endormie

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Par Elisabeth Guedel Modifié le 12 juillet 2012 à 6h59

Eco Digest du 12 juillet 2012 (1) – La panne géante chez Orange, vendredi dernier, serait dûe à une série de dysfonctionnements. Le PDG de l’opérateur télécoms, Stéphane Richard, a dévoilé à la ministre de l’Économie numérique, Fleur Pellerin, les tous premiers éléments de l’audit. Un problème, d’origine logicielle, est apparu au cœur du réseau composé de vingt-sept machines réparties sur une quinzaine de sites différents. Et c’est une mise à jour logicielle, deux jours plus tôt, qui serait la cause de ce problème. Cela a affecté un ensemble de serveurs informatiques qui ont pour mission d'authentifier et de localiser en permanence tous les abonnés. Autre dysfonctionnement : aucune alerte ne s’est déclenchée, ce qui n’a pas permis aux équipements de secours de prendre le relais. L’expertise de la panne n’est pas encore terminée, les premières conclusions seront rendues à la fin du mois et le rapport final en septembre. Mais selon le patron de l’opérateur, une attaque informatique est exclue, tout comme une surcharge du trafic. Stéphane Richard a estimé à 30 millions le nombre total de personnes privées de réseau vendredi : les abonnés et les clients d’Orange, mais aussi ceux des opérateurs qui utilisent le réseau Orange... Free Mobile inclus. Indemnisations, conséquences innatendues, professions les plus touchées, retrouvez le dossier complet sur cette panne d'Orange sur Economiematin.fr.

- Méthode coué ou discours rassurant ? Le Premier ministre a, en tout cas, rappelé, devant les députés mercredi, qu’il n’était pas question pour le gouvernement de "se décourager" devant la multitude des plans sociaux, "dont certains étaient peut-être volontairement retardés et qui sont parfois très lourds". Jean-Marc Ayrault s’est engagé à trouver, "dossier après dossier", "avec les partenaires sociaux", "les solutions à la fois économiques et sociales".

L’un de ces gros “dossiers” est celui de PSA Peugeot Citroën. La direction va détailler, ce jeudi, son plan pour sortir de la crise, "des décisions (...) guère réjouissantes, ce sera un choc pour la Nation" a prévenu le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Les syndicats s’attendent à la supression de 10 000 emplois en France, dont les 3 000 de l’usine d’Aulnay-sous-Bois qui devrait définitivement fermer ses grilles en région parisienne. Le constructeur automobile va mal, ses ventes mondiales ont chuté de plus de 13 % au premier semestre de cette année par rapport à celui de l'an dernier, 18 % en Europe, marché en plein marasme. Près de 2 voitures du groupe sur 3 sont encore vendues sur le continent européen.

Chez Renault, les ventes ont également reculé mais dans une moindre mesure. - 3,3 % dans le monde entre janvier et juin par rapport au premier semestre 2011. Mais la marque au losange est moins dépendante que PSA du marché européen. Renault profite des marchés brésilien, argentin et russe en pleine croissance.

- 43 : c’est le nombre de sites pollués par la radioactivité en France qui datent de... la première moitié du XXe siècle ! Conclusion du dernier inventaire de l’Andra, l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs. Il s’agit, pour la majorité, de centres où était fabriqué, stocké et vendu du radium. La bonne nouvelle : ces 43 sites pollués, recensés fin 2010 dans Paris et sa région, ainsi que dans l’est et le sud-est, ont tous été, soit réhabilités, soit sont en passe de l’être. La mauvaise nouvelle : plus de 1,3 million de mètres cube de déchets nucléaires en tout genres étaient stockés dans l’Hexagone fin 2010, soit 2 kg par an et par habitant, un volume qui devrait doubler d'ici 2030.

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