Paracétamol : la Covid-19 avance, la pénurie guette (de nouveau)

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 13 juillet 2022 à 10h14
Pharmacien Traitement Medicament
65%La Sécurité Sociale rembourse le paracétamol à 65%.

« Les mêmes causes produisent les mêmes effets. » Un adage qui se confirme en ce mois de juillet 2022 avec une nouvelle alerte de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM). Face à l’augmentation des cas de Covid-19 en France, il y a de nouveau des tensions sur les stocks de paracétamol…

Le paracétamol encore et toujours le médicament contre la Covid-19

Il ne permet pas d’en guérir, mais il est le seul médicament conseillé contre les symptômes d’une infection par le virus Sars-CoV-2 et, notamment, la fièvre et les douleurs : le paracétamol. C’est donc logique qu’avec le nombre de cas qui ne cesse d’augmenter en France depuis juin 2022 (182.006 cas le 12 juillet 2022 selon Santé Publique France), la demande en paracétamol augmente.

Or, cela crée des tensions dans l’approvisionnement des officines sur l’ensemble du pays. L’ANSM a lancé, le 12 juillet 2022, une nouvelle alerte annonçant que « le paracétamol fait l’objet de difficultés d’approvisionnement temporaires ». Pas de quoi s’inquiéter de manière exagérée, mais une situation suffisamment tendue pour que des mesures soient prises « afin de sécuriser la situation et garantir la couverture des besoins de tous les patients ».

Un rationnement du paracétamol en pharmacie

« A ce jour, il existe des retards d’approvisionnement des formes orales et des suppositoires de paracétamol. Ceux-ci font suite à des difficultés de production auxquelles s’ajoute une augmentation des consommations dans le contexte notamment de la 7ème vague de Covid-19. D’après les données disponibles à ce stade, la situation devrait revenir à la normale à l’issue de la période estivale », précise l’ANSM dans son communiqué.

Ainsi, les pharmacies sont invitées à faire des choix stratégiques durant la période estivale et jusqu’à ce que la situation se soit normalisée.

La vente de paracétamol sous forme orale et en suppositoires doit être limitée : cela implique de mieux cibler les patients qui en demanderaient, et de leur proposer des conditionnements adaptés malgré leur demande exacte.

Mais, surtout, l’ANSM recommande aux pharmacies de privilégier la distribution de paracétamol lorsque le patient a une ordonnance, quitte à limiter la distribution dans le cadre de la vente libre. Les achats de paracétamol sans ordonnance sont limités à deux boîtes par patient.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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