Cela fait un peu plus d’un an que le krach boursier avait tiré les prix du pétrole vers le bas, à des niveaux historiques avec même certaines transactions en négatif. Mais l’aubaine, pour les automobilistes, est terminée : la situation est revenue à un niveau normal, le cours du brut ayant terminé la journée du 2 juin 2021 sur un nouveau record.
Le Brent au-dessus des 71 dollars, le WTI frôle les 70 dollars
En clôturant les échanges du 2 juin 2021 à 71,84 dollars, le pétrole de la Mer du Nord, le Brent, plus cher que le pétrole américain, a atteint un niveau record : jamais, depuis la pandémie de Covid-19, le baril de pétrole n’avait coûté aussi cher. Début juin 2020, il affichait moins de 40 dollars en Bourse, commençant tout juste à se reprendre de la chute historique de son prix.
Quant au WTI, moins cher que le Brent, il affiche une progression similaire et clos la séance du 2 juin 2021 à 69,28 dollars le baril. Là aussi, c’est un niveau record post-crise… et une bonne nouvelle pour les industries du pétrole qui ont cumulé des milliards de dollars de pertes en 2020. Total, leader français du secteur, a enregistré plus de 7 milliards d’euros de pertes nettes sur l’année 2020.
Le pétrole atteint les niveaux de 2018
Preuve que la crise est passée et que le pétrole est de nouveau très demandé : le Brent n’avait connu un prix aussi élevé depuis le 13 mai 2019, lorsqu’il avait temporairement dépassé les 72 dollars le baril. Il faut toutefois remonter à la période avril-octobre 2018 pour trouver la première période de stabilité des prix au-dessus de 72 dollars le baril. Pour le WTI, un niveau de prix aussi élevé n’avait pas été enregistré depuis le 15 octobre 2018.
On reste toutefois loin des niveaux post crise des subrimes, lorsque le pétrole s’échangeait entre 90 et 110 dollars le baril et encore moins du pic de juin 2008 lorsqu’il avait dépassé les 140 dollars, record absolu en Bourse.