On peut dire que Peugeot soigne le timing du plan-produit de sa 308. En effet, au moment où les Renault Mégane R.S. et Opel Astra OPC voient leur carrière toucher à sa fin, le sochalien dégaine la version GTI de sa compacte. Cette fois, plus question d’usurper l’appellation, au contraire de sa devancière.
En effet, cette sportive a été développée par Peugeot Sport. Du coup, le châssis se voit affûté : carrossage négatif augmenté, assiette abaissée de 11 mm, ressorts et amortisseurs durcis (avec butée hydraulique), silentblocs renforcés et antiroulis plus raide. On se consolera de l’absence de pivot découplé en notant la présence d’un différentiel à glissement limité Torsen. Pour leur part, les freins adoptent des étriers fixes à 4 pistons à l’avant (flottant à l’arrière) qui pincent des disques de 380 mm à bol en alu (268 mm à l’arrière). Une préparation sérieuse donc, même s’il n’y a pas d’amortissement piloté au programme, quand les rivales du Groupe VW (Golf GTI 230, Seat Leon Cupra) en disposent.
Là où la Peugeot se démarque singulièrement, c’est par son poids de 1 205 kg seulement (les nouvelles jantes de 19 Reverse allégée de 2 kg chacune contribuent à cet excellent chiffre). Une Mégane R.S. pèse 1 380 kg, une Leon Cupra 1 320 kg minimum, et une Golf GTI 1 275 kg. Du coup, la 308 affiche un rapport poids/puissance record de 4,46 kg/ch. C’est mieux que celui d’une Golf R (4,7 kg/ch) et il faut aller chercher la Mercedes A45 AMG (3,8 kg/ch) pour trouver plus intéressant.
Vous aurez sûrement fait le calcul, le bloc 1,6 l THP de la 308 GTI by Peugeot Sport (c’est son nom complet) développe 270 ch pour 330 Nm à 1 900 tr/min, comme sur le RCZ R. Ce moteur codé EP6 FDTR s’équipe de pistons en aluminium forgé, ainsi de segments et de bielles renforcés, tandis que la pression de l’injection directe atteint 200 bars. Renforcée, la boîte 6 l’est aussi mais on s’étonne de ne pas trouver d’unité automatique ou à double embrayage.
Les performances ? Une vitesse maxi bridée à 250 km/h et un 0 à 100 km/h exécuté en 6,0 sec. Pas des valeurs record, malgré le faible poids, même si le 1 000 m DA est annoncé en 25,3 sec. Compensation, la consommation se limite à 6,0 l/100 km, soit 139 g/km de CO2. En moyenne normalisée, bien sûr…
Une version 250 ch sera également proposée, avec des jantes de 18, des freins plus petits et évidemment un prix moindre. Celui-ci devrait être communiqué incessamment, l’auto devant effectuer ses 1ers tours de roue public au Festival of Speed de Goodwoood pour une commercialisation à la rentrée. En tout cas, on a hâte de goûter à la recette simple mais éprouvée utilisée par Peugeot Sport !