100 plus grandes entreprises : les Etats-Unis s’en sortent mieux que l’Europe

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Par Philippe Kubisa Modifié le 13 juin 2013 à 22h23

Entre 2008 et 2009, la crise financière a engendré un effondrement de plus de 5 000 milliards de dollars du niveau de capitalisation, qui s'établissait initialement à 13 500 milliards de dollars. Il a fallu quatre ans pour retrouver les niveaux de capitalisation d'avant-crise et les dépasser. Les 100 plus grandes entreprises du monde totalisent aujourd'hui une capitalisation boursière de 13600 milliards de dollars, par rapport à un point bas de 8 400 milliards de dollars en 2009. En seulement cinq ans, les cinq sociétés qui ont enregistré les plus fortes augmentations ont contribué à hauteur de 701 milliards de dollars à la capitalisation boursière totale. Les géants de la technologie, Apple et Google, ont enregistré les meilleures performances, avec des hausses respectives de 290 milliards de dollars et 125 milliards de dollars au cours de la période.

En revanche, les cinq sociétés les moins performantes ont affiché une baisse collective de 737 milliards de dollars. Quatre d'entre elles appartiennent au secteur pétrolier et gazier et au secteur de l'énergie.

Internet, technologie, santé et services aux consommateurs sont les secteurs moteurs

Les sociétés américaines dominent le classement mais ce qui est vraiment remarquable, c'est la capacité des États-Unis à engendrer de nouveaux pionniers. Il y a 15 ans, les sociétés comme Apple et Google venaient tout juste d'être créées ou bien n'étaient pas reconnues comme ayant un tel potentiel. Aujourd'hui, elles se classent première et troisième parmi les 100 premières capitalisations boursières.

Apple n'est pas la seule société de premier plan du secteur technologique dans le classement. Google et IBM affichent une progression tout aussi positive, passant respectivement des 36e et 27e places aux 3e et 9eplaces. Les principaux moteurs du succès général des sociétés de technologie résident dans l'innovation continue et l'impact croissant de la technologie sur le quotidien des populations. La croissance et le succès de ces sociétés s'observent à l'échelle internationale et pas uniquement sur les marchés nationaux.

Les sociétés américaines des secteurs porteurs de croissance, tels que ceux de la santé et des services aux consommateurs, connaissent le même succès. La présence accrue, sur le plan mondial, des marques existantes telles que WalMart et McDonald's, et les bouleversements engendrés par les nouveaux acteurs de l'e-commerce comme Amazon et ebay, qui attirent les acheteurs par des moyens innovants, ont contribué à une croissance fulgurante.
Elles sont en mesure d'initier et de reconnaître les nouvelles tendances et, surtout, de définir des modèles économiques rentables à l'échelle mondiale. D'après Philippe Kubisa : « Compte tenu du dynamisme novateur des Etats-Unis, les autres régions et pays auront du mal à rattraper leur retard sur ces secteurs. »

La zone euro, touchée par la baisse des capitalisations boursières

L'évolution des capitalisations est plus nuancée dans les autres régions du monde. Les sociétés de la zone euro ont été les plus sévèrement touchées par des baisses de capitalisation boursière. Sur les 26 sociétés classées dans le top 100 en 2008, il n'en reste plus que 14 en 2013. Les sociétés en déclin sont localisées en Allemagne (5), en France (5), en Espagne (3), en Italie (2), aux Pays-Bas (1), en Finlande (1) et au Luxembourg (1). Ce déclin européen est également en partie expliqué par la dépréciation de l'euro par rapport au dollar.

Malgré la taille et la croissance significative de l'économie en Chine, les sociétés chinoises et hongkongaises cotées ne sont peut-être pas autant qu'escompté, puisque seules neuf d'entre elles figurent dans le top 100 cette année. Elles n'ont affiché aucune tendance réelle à la hausse depuis 2008 (où elles étaient alors au nombre de huit). Ces neuf sociétés cotées appartiennent principalement aux secteurs de la banque, des assurances et de l'énergie. Elles connaissent un fort rayonnement local et régional, mais n'ont pas encore accru leur présence sur le plan mondial.

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Associé PwC (cabinet d'audit, expertise comptable et conseil), spécialiste des marchés de capitaux.

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