Automobile : la Porsche 911 50ème anniversaire, une voiture pour passionnés

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 22 mars 2014 à 7h36

La marque Porsche vous passionne, il est peut-être temps d’investir dans un modèle collector : la 911 50ème anniversaire limitée à 1963 exemplaires, en hommage aux 50 ans du fleuron de la marque. Au programme, quelques améliorations stylistiques et des options proposées de série sur ce modèle. Est-ce réellement un bon investissement ?

Technique

Tout d’abord, cette 911 ne déroge pas à la règle, c’est une propulsion uniquement. Mais, elle utilise la carrosserie de la Carrera 4, plus large, afin de se muscler les épaules et gagner en agressivité. Techniquement, cela induit des voies élargies (logique…) et une suspension revue. Le système Porsche Torque Vectoring, qui comprend un différentiel à glissement limité est de série sur cette version 50ème anniversaire, alors qu’il reste optionnel sur la Carrera. La suspension active intelligente de Porsche (PASM) est également de série ici.

Sous le capot, pas de surprise, on retrouve le flat-six 3,8 l de la Carrera. Ce bloc délivre 400 ch à 7 400 tr/min et ne consomme que 9,5 l/100km en cycle mixte normalisé, belle prouesse de la part des ingénieurs, même si cette consommation de correspond pas à la conduite de tous les jours, ce serait trop beau pour être vrai ! Notre modèle d’essai dispose de la boîte manuelle à 7 rapports, la boîte PDK est disponible en option (3 744 €).

Cette série limitée se distingue par les jantes de type Fuchs en 20 pouces, des baguettes chromées se glissent dans les prises d’air, le cache entre les feux et le capot moteur. Notre modèle arbore la peinture grise Geyser métallisée, tandis qu’une teinte plus foncée est disponible (toujours en gris) et un noir uni. Quelques éléments de l’habitacle sont spécifiques à cette version 50ème anniversaire, comme les bandes centrales en tissu des sièges qui sont ornées du motif à carreaux “Pepita” des années 60.

Au volant

Impressionnant et encore plus efficace avec ses voies élargies, ce modèle surprend par le grip offert à son conducteur. L’expérience de conduite est sinon assez similaire à celle d’une Carrera S. Seul bémol, la direction assistée électrique, précise et directe, n’offre pas un ressenti optimal des roues avant ce qui est parfois un peu déconcertant. Tout le reste, y compris l’amortissement, l’agilité du châssis et le maintien de caisse sont remarquables. Avec la génération des 991, l’équilibre du châssis est plus neutre que jamais. Le conducteur sent toujours que le moteur est en porte-à-faux arrière, mais cette caractéristique ne domine plus les sensations de conduite.

Et ce flat-six reste, quoi qu’on en dise, exceptionnel. Il offre un couple intéressant à mi-régime et s’avère rageur à l’approche du rupteur. La boîte manuelle à 7 rapports s’est améliorée au fil des deux dernières années, mais n’est pas encore aussi brillante que l’unité à 6 rapports équipant par exemple les Boxster et Cayman. Equipée de l’échappement sport, le flat-six hurle à haut régime à un tel point que cela en devient addictif. Cela est encore plus vrai dans les derniers 200 tr/min avant la zone rouge, où, en seconde, on atteint pratiquement la vitesse limite autorisée en France !

En mode ‘Sport Plus’, la voiture s’aiguise et se réveille vraiment. Réponse de l’accélérateur encore meilleure (avec coup de gaz automatique au rétrogradage), suspension adaptative affermie, bref on profite au maximum de cette Porsche.

Face à la concurrence

Les voies élargies font de cette 911 la Carrera S la plus agréable à conduire, car elle semble mieux plantée sur l’asphalte. Mais nous regrettons encore la disparition de la merveilleuse direction hydraulique montée sur les 997. De plus, la 991 a aussi perdu un poil de cette réactivité sublime qui caractérisait la 997, mais elle demeure tout de même un modèle redoutable d’efficacité.

L’Audi R8 V8 est une alternative plus exotique, 15 000 € moins chère pour la version manuelle et 10 000 € de moins en boîte S-Tronic par rapport à la 911. La nouvelle BMW M6 est plus puissante, plus chère mais certainement moins exclusive que cette 911 édition 50ème anniversaire. Les quelques exemplaires de cette 911 ont l’air de se faire rare sur le marché d’occasion, serait-ce le signe que ces voitures sont entre les mains de passionnés ou amateurs de grosses plus-values ?

Pour le reste

Cette 911 est le deuxième modèle rendant hommage au passé de la marque. En 2010, la 997 Sport Classic limitée à 250 exemplaires est très vite partie. Les améliorations étaient plus importantes que celles apportées à cette 991 édition 50ème anniversaire, donc cette dernière ne devrait pas gagner autant de valeur.

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Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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