Le printemps des actionnaires : ils disent NON !

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Par Elisabeth Guedel Modifié le 30 avril 2012 à 23h04

Eco Digest du 29 avril 2012 - Plus question d'être silencieux. Les actionnaires des grands groupes bancaires font entendre leur voix et Bob Diamond, le directeur général de Barclays, les a bien entendus hier, lors de l'assemblée générale de la banque britannique : 27 % d’entre-eux ont voté contre le projet de sa rémunération qu'il devait toucher pour 2011, soit 17,7 millions de livres sterling (22 millions d'euros). C’est tout de même passé – 68 % ont voté pour et 5 % se sont abstenus - mais Marcus Agius, le président de Barclays, a dû s’excuser et promettre un ajustement à l'avenir. Un actionnaire sur quatre mécontent, c’est un signe des temps qui changent ! Chez Crédit Suisse, c'est près d’un actionnaire sur trois qui a voté contre le plan de rémunération des dirigeants. Le vent de la révolte venu de Citigroup commence donc à se renforcer. Pour mémoire, 55 % des actionnaires de la banque américaine se sont prononcés contre le versement des 15 millions de dollars (12 millions d'euros) à Vikram Pandit, la semaine dernière. Leur avis est uniquement consultatif, mais rien n’est encore réglé pour le patron de Citigroup. La grogne des actionnaires gagne d’autres secteurs. Dernier exemple en date: le Nyse Euronext où un administrateur a perdu sa place pour absentéisme. Ricardo Salgado, vice-président de la banque portugaise BES, n’a pas été reconduit au conseil administratif. Sur les 31 réunions organisées, il n’est venu qu’à 23. Ça ne pardonne pas.

Carol Bartz va, elle, mécontenter les 2000 salariés de Yahoo touchés par le plan de licenciement : l’ex-Directrice Générale du groupe américain est partie l’an dernier avec 16,4 millions de dollars (13 millions d'euros). Selon les documents remis aux autorités boursières, le package de départ de l’ancienne dirigeante comprenait une prime de 3 millions de dollars (2,2 milions d'euros), auxquels se sont ajoutés le versement anticipé de primes en actions et le salaire de base de 735.000 dollars (550 000 euros).

22 : c’est le nombre de banques qui ont mis la clé sous la porte aux États-Unis
depuis le début de l’année, soit en 4 mois seulement. La FDIC (Federal Deposit Insurance Corp), garant des dépôts bancaires outre-Atlantique, tient les comptes : l’an dernier, 92 établissements bancaires ont fait faillite... 3 seulement en 2007 !

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