PSA : la fermeture d’Aulnay « non négociable »… et le reste ?

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Par Elisabeth Guedel Modifié le 18 juillet 2012 à 5h34

Eco Digest du 18 juillet 2012 (1) – "Nous avons examiné toutes les alternatives" assure Philippe Varin à propos de l’usine d’Aulnay. Dans une interview accordée au journal Le Monde, le président de PSA Peugeot Citroën justifie sa décision de fermer le site du nord-est parisien. "On ne peut pas avoir des usines qui tournent à la moitié de leur capacité, et ceci à long terme, alors que le marché européen s'est rétréci de 25 % en cinq ans", explique le PDG. Il réaffirme qu’il n’y aura pas de "licenciements secs" pour les 3 000 salariés du site dont la moitié se verra proposer un emploi dans l’usine de Poissy. Il s’engage également à conserver Aulnay en site industriel et d’y créer 1 500 emplois, "pour 600 d'entre eux, nous sommes en phase avancée de négociations". La fermeture de l’usine est "non négociable" assure Philippe Varin. Est-ce la porte ouverte à la négociation sur d’autres suppressions d’emploi ? En tout, 8 000 postes devraient disparaître. Et Philippe Varin prévient : "je ne serais pas surpris que d'autres (constructeurs) prennent également ce type de décisions". Le gouvernement aussi puisqu'il a prévu de présenter un plan d’aide à la filière automobile le 25 juillet prochain, le jour où commenceront les négociations entre direction et syndicats de PSA.

- Arnaud Montebourg, pour qui le plan de Philippe Varin est "inacceptable", va en discuter avec le dirigeant ce mercredi. Philippe Varin a rendez-vous à 18h30 à Bercy. Le ministre du Redressement productif a rencontré les syndicats du groupe la veille et souhaite évoquer la crise avec la famille Peugeot. En attendant, le ministre s'est attaqué au dossier du secteur télécom. Il a reçu mardi les patrons de Bouygues Telecoms, de SFR, Orange et de Free Mobile, les quatre principaux operateurs télécoms. Les deux premiers ont annoncé des plans de départs volontaires, dont 556 chez Bouygues. En cause : l'arrivée fracassante de Free Mobile et de ses bas prix sur le marché du mobile. Réunis à la même table, ils ont réfléchi à la manière de garder des emplois... ou d'en ramener en France, notamment en rapatriant les centres d'appels délocalisés hors de France.

- Chez Doux, les syndicats s’attendent à, au moins, 1 500 licenciements. Les candidats à la reprise du groupe de volaille ont présenté leurs offres mardi, mais ils devront revoir leur copie. Ils ont jusqu’au 24 juillet pour présenter leur nouvelles propositions. Charles Doux, le PDG de l’entreprise en redressement judiciaire, a qualifié les offres de "consternantes, tant au plan social, qu'au plan économique". Lui aussi présentera son plan de financement et de continuation mardi prochain.

- Exit la TVA sociale : les députés ont abrogé la taxe avant même son entrée en vigueur. Instaurée en mars dernier par l’ancienne majorité, elle devait s’appliquer le 1er octobre. La TVA sociale était censée financer une partie de la protection sociale. Bon, le débat n’a pas rempli les bancs de l’Assemblée : seuls 109 des 577 députés ont voté (61 pour la suppression de la taxe, 48 contre). Anecdote : 38 autres élus ont voulu participer au scrutin, mais, nouveaux-venus dans l’Hémicyle, ils n’ont pas appuyé assez vite sur le bouton, surpris par la rapidité du vote !

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