En 2016, les pouvoirs publics ont récupéré 1,8 million d’euros en amendes et en radars. Un chiffre en progression de 11,6% par rapport à 2015, rapporte la Cour des comptes. Mais cet argent est-il bien exploité ?
Les sommes récupérées avec les amendes et les radars servent au financement de cinq programmes distincts, dont plusieurs présentent des missions à la finalité « éloignée » de l’objectif de diminution de la mortalité routière, pointent les sages de la rue Cambon qui visent tout particulièrement les radars. Ces derniers ont en effet représenté plus de 920 millions d’euros l’an dernier.
Des amendes en hausse
La somme récoltée par les radars a augmenté de 131 millions d’euros par rapport à 2015. Or, les résultats de la mortalité routière ont été en hausse pour la troisième année consécutive : près de 3 500 personnes ont trouvé la mort l’an dernier sur les routes françaises… L’objectif des radars est de pousser les automobilistes à réduire leur vitesse. Mais avec un volume des amendes en hausse, on peut effectivement douter de l’efficacité de ces dispositifs.
Objectif de sécurité routière
La Cour des comptes se réjouit certes de cette rentrée d’argent frais dans les caisses de l’État. Mais l’argent doit servir à des programmes visant à baisser le nombre de victimes sur les routes. En 2016, 837,1 millions d’euros récoltés par le biais de ces amendes ont servi à des programmes n’ayant pas de rapport direct avec l’objectif des pouvoirs publics. C’est plus de 50% des sommes récoltés.