"Je savais que le monde entier me regardait, mais si seulement le monde avait pu voir ce que j'ai vu. C'était incroyable !". Tels ont été les premiers mots de Felix Baumgartner, le parachutiste qui a sauté dans le vide à 39 000 mètres d'altitude en chute libre pendant plus de quatre minutes, hier en conférence de presse. Il est apparu visiblement heureux, fier et soulagé.
Ses déclarations devaient être retransmises en direct mais l'afflux d'internautes a fait sauté la connexion. Juste avant de s'élancer, la terre sous ses pieds, "on se sent si humble, on ne pense à rien. On oublie la collecte de données scientifiques, on oublie les records, on ne pense à rien d'autre qu'à revenir en vie. Je ne voulais pas mourir devant ma mère, ma femme et mes amis".
"Je n'aurais jamais pensé que ce serait aussi difficile, a t-il reconnu. Le saut a bien commencé, j'ai parfaitement réussi mon départ. Après, c'est devenu difficile de contrôler mes rotations. Elles sont devenues si violentes que c'était difficile de savoir comment faire pour me stabiliser". L'Autrichien a en effet semblé complètement perdre la maîtrise de sa descente, partant en vrille pendant de longues secondes. Dans le centre de contrôle, le silence était assourdissant. "À un moment, je me suis vraiment senti en danger. J'ai décidé de me battre jusqu'au bout et j'ai finalement réussi à me stabiliser".
Durant cette chute libre parmi les plus longues de l'histoire, Baumgartner a franchi le mur du son, passant la barre historique des 1342 km/h ou Mach 1,24.