Mercedes gagne contre le gouvernement français devant le Conseil d’Etat

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 27 août 2013 à 14h22

C'est un revers pour le gouvernement qui avait rejeté toutes les voies de recours formées par le constructeur automobile allemand Mercedes contre la décision de ne pas immatriculer certains véhicules neufs de la marque depuis juin dernier. Le Conseil d'Etat saisit en dernère instance par Mercedes, oblige l'administration française à délivrer les certificats d'immatriculation bloqués depuis le 12 juin dernier.

A l'origine de l'affaire, une directive européenne exigeant des constructeurs automobiles que le gaz utilisé dans les systèmes de climatisation respecte de nouvelles normes en terme d'impact environnemental. Or, le seul gaz disponible, le R1234yf, a été refusé par Mercedes qui lui reproche d'être inflammable en cas d'accident. De facto, les Mercedes continuent à être livrées à leurs clients avec l'ancien gaz, le R134a.

Toyota apporte son soutien à Mercedes

Mais depuis le mois de juin l'administration française refusait l'homologation, empêchant la livraison effective des véhicules en cause aux clients. Mercedes évalue à 5000 le nombre de voitures qui n'ont pas pû être livrées, et a pris des mesures pour indemniser ses clients victimes de la décision, à commencer par le prêt gratuit de véhicules de remplacement. La semaine dernière, Toyota, qui utilisait le R1234yf depuis quelques mois, a annoncé qu'il renonçait à s'en servir pour ses véhicules en cours de production, revenant également à l'ancien gaz.

L'Europe devra trancher le conflit

Les détails de la décision du Conseil d'Etat seront connus prochainement, mais elle a pour conséquence immédiate de contraindre l'administration française à délivrer les certificats d'homologation et donc permettre l'immatriculation des véhicules en souffrance. La Commission Européenne, qui a commis la directive, devra décider en septembre de la suite à donner à cette affaire au niveau européen.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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