Carambar, La Pie qui Chante, Michoko : des marques très connues des consommateurs français, mais qui ont été délaissées par leur ancien propriétaire, l'américain Mondelez. Leur acquisition par un fonds français leur permet d'entrevoir la relance.
Mondelez avait entre les mains la destinée de plusieurs des marques les plus populaires sur le marché du bonbon et de la confiserie : Carambar, Poulain, Krema, Michoko… En tout, une quinzaine de marques qui, il y a dix ans, pesaient 30% du marché français. Depuis, cette part de marché a fondu de moitié. Le nouveau propriétaire compte bien les relancer et redonner à ces produits leur lustre d'antan. En mai dernier, la holding CPK dont le capital est détenu à 68% par le fonds français Eurazeo, reprenait ces marques. Avec sous le bras une enveloppe de 35 millions d'euros d'investissements.
Un investissement dans la production
20 millions d'euros ont été consacrés à la production. La plupart des produits sont désormais fabriqués en France, exception faite de Milka dont la production située à Strasbourg est délocalisée en Pologne. L'effort a aussi porté sur le marketing, avec Carambar en tête de gondole (le bonbon a donné son nom à la nouvelle entité, Carambar et Co.). Une campagne de publicité lancée à l'automne dernier a permis à la marque de relancer ses ventes : +6,8% sur les quatre derniers mois, alors que les ventes reculaient de 5% sur l'ensemble de l'année. Poulain (chocolat) et Krema (bonbons) sont aussi de la partie avec des objectifs ambitieux : Poulain par exemple a vu sa part de marché fondre de 12% à 3%.
Les marques gagnent des parts de marché
Le groupe a dans son ensemble commencé à remonter la pente en représentant 17% du marché français du bonbon et de la confiserie en fin d'année dernier, alors que les marques affichent 15,5% du marché en année pleine. L'objectif est une croissance de 20% à l'horizon 2023. De quoi alors venir disputer son trophée au leader du secteur, Haribo, fort d'un tiers du secteur.