Les autoentrepreneurs gagnent 4300 euros… par an

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 20 septembre 2012 à 5h19

C'est une moyenne, mais 4300 euros de revenus... par an, en moyenne pour les 800 000 autoentrepreneurs actifs à la mi-2012, c'est pas bézef. L'étude publiée par l'INSEE ce matin jette un froid dans le camp de ceux qui voulaient faire des autoentrepreneurs des profiteurs du système, grâce à leurs taux de cotisations réduits, et des concurrents déloyaux des artisans et professions libérales. (Lire "autoentrepreneurs : bientôt mis à mort ?")

Tout d'abord, seuls 58 % des autoentrepreneurs qui se sont lancés depuis 2009 déclarent encore du chiffre d'affaires. Heureusement que les autoentrepreneurs inactifs ne payent rien quand ils ne travaillent pas, ni non plus pour arrêter leur autoentreprise, car rares sont ceux qui ont arrêté pour cause... d'emploi. Inquiétant.

Résultat, comme cela avait d'ailleurs été prévu à l'origine du système, plus de la moitié des autoentrepreneurs avaient une autre activité à côté, activité salariée, la seule autorisée. Les professions libérales ou gérants d'entreprise étant curieusement exclus du dispositif, quand bien même ils auraient voulu proposer des services par le biais de ce statut sans rapport avec leur activité principale.

Néammoins, comme le chiffre de 4300 euros est une moyenne, même si l'immense majorité des autoentrepreneurs déclarent des petits chiffres d'affaires, certains atteignent ou dépassent le plafond autorisé (plafond qui déclenche l'effet couperet, l'exclusion du régime, au bout de deux ans de dépassement). Le rapport de l'INSEE émet dont l'hypothèse que certains autoentrepreneurs sous-déclarent leur chiffre d'affaires, puisque le régime est justement uniquement déclaratif, et les contrôles, rares, car complexes...

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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