La polémique sur les rémunérations des grands patrons se poursuit. Alors que le Medef tente de calmer le jeu, Manuel Valls s’engouffre dans la controverse en approuvant un amendement visant à encadrer les salaires dans les grandes entreprises.
Pour éviter que le gouvernement ne légifère sur la question des rémunérations des grands patrons, le Medef et l’Association française des entreprises privées (AFEP) ont mis au point un code de bonne conduite. Mais cette auto-régulation a échoué, au moins dans un cas : celui de Renault. Malgré le refus de l’assemblée des actionnaires — dont l’État —, le conseil d’administration du groupe a accepté de verser à Carlos Ghosn 7,2 millions d’euros au titre de sa rémunération pour l’exercice 2015.
Des évolutions significatives dans le code de bonne conduite
Devant la pression, le Medef veut désormais « introduire des évolutions significatives du mode de rémunération » qui prennent mieux en compte les « principes de la démocratie actionnariale ». Mais cela pourrait ne pas suffire. Après Emmanuel Macron qui a allumé la mèche, François Hollande s’est dit en faveur d’un encadrement des rémunérations par la loi.
Le Premier ministre ferme face au patronat
Manuel Valls ne dit pas autre chose. Le Premier ministre a déclaré être favorable à un amendement dans ce sens. Au micro de RTL, il a ainsi grondé : « Nous avons fait le choix dans un premier temps de mettre les entreprises face à leurs responsabilités, en l'occurrence le patronat. Force est de constater que cela n'a pas été respecté, donc maintenant il faut légiférer ». Il paraît maintenant bien difficile de ne pas aller a bout de la démarche.