Le constructeur automobile français Renault doit présenter un plan de restructuration pour faire face à la crise qu’il traverse depuis des mois et qui a été aggravée par le coronavirus. Selon le Canard Enchaîné, il pourrait aboutir à la fermeture de plusieurs usines en France. Le gouvernement ne va pas l’en empêcher.
Les fermetures des usines Renault seront possibles…
La question de la fermeture des usines Renault, dévoilée par le Canard Enchaîné mercredi 20 mai 2020, se double d’un début de scandale : le gouvernement est en discussions pour accorder au constructeur, dont la France est le principal actionnaire avec 15% du capital, un prêt garanti de 5 milliards d’euros. Des voix se sont donc élevées pour que ce prêt soit une occasion pour le constructeur de préserver des emplois.
Interrogé à ce sujet le 25 mai 2020 sur BFMTV, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, n’annonce pas d’obligation de ce type pour Renault. « Bien sûr que nous serons attentifs à chaque emploi, mais nous voulons laisser la possibilité à Renault d'adapter son outil de production. » En somme, la fermeture des usines sera bel et bien autorisée pour le constructeur.
Pas d’accord conclu pour le prêt
Toutefois, les discussions sont encore en cours entre le gouvernement et Renault pour le prêt garanti par l’État de 5 milliards d’euros. Bruno Le Maire a déclaré que rien n’a encore été conclu, alors que Renault doit présenter son plan d’économies le 29 mai 2020.
Ces déclarations vont toutefois à l’encontre de celles de Bruno Le Maire lui-même qui, le 11 mai 2020 sur BFM Business, avait soumis les aides à l’industrie automobile à des mesures de relocalisation des emplois.
« Si on dit aux constructeurs 'nous sommes prêts à vous aider, nous sommes prêts à améliorer par exemple les primes à la conversion, nous sommes prêts à regarder ce qui peut améliorer votre compétitivité sur les sites de production français, la contrepartie, ce doit être : quelles relocalisations est-ce que vous envisagez ? ».