Soulagement prudent, mais soulagement tout de même. Malgré les contraintes qui pèsent sur le réseau nucléaire français, la météo favorable pour la fin de l'hiver devrait permettre d'éviter les black out, d'après RTE.
RTE, le gestionnaire du réseau électrique français, maintient sa vigilance. L'entreprise assure tout de même que le risque est « maîtrisé », même si la disponibilité du parc nucléaire demeure « extrêmement contrainte ». Et pour cause : sur les 56 réacteurs nucléaires que compte la France, de neuf à treize d'entre eux seront à l'arrêt tout au long du mois de février, et au-delà. D'autres arrêts pourraient être nécessaires, a d'ailleurs rapporté l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), car plusieurs réacteurs d'EDF pourraient présenter des problèmes de corrosion sur des circuits de sécurité. Pas question de prendre le moindre risque dans ce domaine.
Maintenance nécessaire pour plusieurs réacteurs nucléaires
Néanmoins, RTE explique que l'hypothèse d'arrêts supplémentaires avait été prise en compte dans ses prévisions et que le diagnostic établi pour la fin de l'hiver n'était pas en cause. Le parc actuel doit produire 50 GW d'électricité début février, et diminuera entre 38 et 46 GW vers la fin du mois. Le niveau de production sera similaire à celui de l'hiver dernier, précise le gestionnaire. Pour compenser, le gouvernement a accepté de relever le plafond d'utilisation des dernières centrales à charbon, extrêmement polluantes.
Prévisions météo favorables
Par ailleurs, le réseau électrique français devrait bénéficier d'un coup de pouce de la météo. Les prévisions sont en effet favorables pour le mois de février, une vague de froid sévère paraissant « peu probable ». Toutefois, RTE peut actionner plusieurs mesures pour limiter la consommation d'électricité et soulager son réseau : réduction ou interruption des grands consommateurs industriels, baisse de la tension, voire des coupures ciblées en dernier ressort. Croisons les doigts, cela ne devrait pas arriver au moins pour le mois de février.