De Chypre à Brooklin, les Russes sont partout

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Par JOL Press Modifié le 25 mars 2013 à 17h09

Depuis la chute de l’URSS, les Russes se sont installés dans de nombreux endroits du globe.

Si certains ont élus domicile à Chypre, où la diaspora s’inquiète actuellement des conséquences du plan de sauvetage européen sur les grosses fortunes, d'autres se sont également installés aux Etats-Unis, en Israël ou encore au Royaume-Uni. Le projet de taxe sur les dépôts dans les banques chypriotes a soulevé une grande vague de protestation en Russie. Le Kremlin n’est pas resté silencieux non plus et Vladimir Poutine lui-même s’est soulevé, le 18 mars dernier, contre une taxe "injuste", "non professionnelle" et "dangereuse".

Les richesses des Russes de Chypre

Le plan de sauvetage européen de l’île de Chypre n’aurait jamais intéressé le Kremlin si de grands intérêts n’étaient pas en jeu. Il faut dire que la diaspora russe est particulièrement présente à Chypre et les investissements sont nombreux. Les avoirs des Russes à Chypre s’élèveraient à environ 20 milliards d’euros, soit 40% de la totalité des dépôts de l’île. Une taxation, telle qu’elle était prévue au départ, à savoir 6,75% sur tous les dépôts ne dépassant pas 100 000 euros et 9,99% sur tous les dépôts supérieurs porterait un grand coup à cette diaspora richissime.

Depuis de nombreuses années, Chypre accueille des Russes attirés par ce "paradis fiscal de choix," comme le souligne le Financial Times. Ils seraient 50 000 à avoir élu domicile permanent sur l’île et à profiter pleinement de cette économie avantageuse qui a également poussé les banques russe à investir jusqu’à 12 milliards d’euros dans les banques chypriotes.

Les Russes de l’ancien URSS

Chypre n’est pas la seule destination de prédilection des Russes et au fil des années et des évènements de l’histoire, les Russes ont formé des communautés dans plusieurs endroits de la planète. Parmi les différentes vagues de diaspora, les anciens pays de l’URSS ont été des destinations de choix pour les Russes qui, depuis, sont restés dans leurs pays d’adoption. Les plus fortes minorités russes se trouvent aujourd’hui au Kazakhstan (40 % de la population totale), en Lettonie (33 %), en Estonie (28 %), au Kirghizstan (26 %) et en Ukraine (21 %).

Russes d’Israël et de Palestine

La diaspora russe est également bien représentée en Israël, où ses membres ont appris à trouver leur place et à jouer un rôle politique non-négligeable. A la fin des années 80, une vague d’immigration sans précédent va diriger les Russes vers l’Etat hébreu. Israël estime avoir accueilli, entre 1989 et 1998, environ 800 000 personnes, provenant de Russie et d’Ukraine. Aujourd’hui, ils seraient 1 million et représenteraient donc 20% de la population totale israélienne.

Au fil du temps, certaines Russes ont traversé la frontière et son devenues Palestiniennes par mariage. Ces femmes, ainsi que leurs enfants, ont conservé la nationalité russe. S’ils ne sont pas aussi nombreux que les Russes d’Israël, ils ont également entrepris d’avoir un rôle politique non négligeable en se positionnant en faveur d’un dialogue avec Israël.

Brooklyn appartient aux Russes

Aux Etats-Unis, les Russes sont arrivés au plus fort de la crise économique, au début des années 90. La diaspora s’est installée sur la côte-est et, aujourd’hui, on estime à 200 000 le nombre d’immigrants russes installés sur le territoire américain. Depuis vingt ans, ils se sont fondus dans la masse des Américains de New York et ses environs.

Ils seraient notamment 50 000 à avoir investi le quartier de Brighton Beach, situé à l’extrémité sud-est de Brooklyn, quartier désormais surnommé "la petite Odessa". L’immigration russe a également apporté son lot de mafieux sur le territoire et la police estime à 2 000 le nombre de criminels exerçant leurs activités sur le territoire américain, en étroite collaboration avec les gangs russes.

Le bling bling des Russes britanniques

En Grande-Bretagne, les Russes ont suivi le chemin de Roman Abramovitch, première fortune russe du pétrole et de l’aluminium qui rachètera plus tard le club de football de Chelsea. L'immigration russophone en Grande-Bretagne, peu importante avant la chute de l'URSS, se développe surtout dans les années 2000. Les profils migratoires sont très variés : étudiants, migrants professionnels, scientifiques, réfugiés politiques etc. Depuis, cette communauté fortunée s’est fait remarquer, par un rythme de vie luxueux, témoignant de la richesse des capitaux russe à l’étranger.

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