La bataille continue et la guerre n’a pas encore été gagnée, mais un revirement de situation pourrait bien mettre toutes les chances du côté des féministes et des femmes en général. Selon le journal Les Echos Bercy s’apprêterait à faire baisser la TVA sur les produits hygiéniques féminins. Une décision qui irait à l’encontre des propos tenus par Christian Eckert, secrétaire d’Etat au Budget, largement opposé à cette idée.
La taxe tampon enfin supprimée par Bercy ?
Depuis de nombreuses années les féministes aimeraient que la TVA sur les tampons et serviettes hygiéniques baisse. Leur argument est simple : les femmes ne peuvent pas faire l’impasse sur ces produits d’hygiène car elles ne peuvent pas faire l’impasse sur leurs règles. Les serviettes et tampons, loin d’être un luxe, sont donc un produit de première nécessité.
Un amendement allant dans ce sens avait été déposé lors de la première lecture du projet de loi du Budget 2016 mais avait été rejeté. Christian Eckert, secrétaire d’Etat au Budget, avait même comparé les serviettes hygiéniques à la mousse à raser pour les hommes ce qui lui avait valu de grosses critiques et des moqueries. La question, derrière tout ça, était bien entendu le manque à gagner en TVA pour l’Etat qui recherche des économies partout et ne pouvait pas faire l’impasse sur une rentrée d’argent.
Mais selon le journal Les Echos, finalement, la taxe tampon pourrait bien être supprimée par l’Assemblée Nationale.
La TVA baissée à 5,5%, un coût pour le gouvernement
Ce vendredi 11 décembre 2015, selon Les Echos, l’Assemblée devrait donc donner son feu vert à une baisse de la TVA sur les tampons, les serviettes hygiéniques et les protections hygiéniques pour les personnes âgées atteintes d’incontinence.
Une telle baisse aura un coût pour le gouvernement : les rentrées d’argent vont baisser de 55 millions d’euros au niveau des tampons et serviettes et de 50 millions au niveau des produits liés à l’incontinence. 105 millions d’euros en tout, donc, mais pour la bonne cause.
Les femmes devraient en effet faire des économies non négligeables. Selon la sénatrice socialiste Evelyne Yonnet, le prix des protections hygiéniques baisserait de 60 centimes par boîte. De quoi réduire le budget annuel de ces dépenses qui atteint entre 1 500 et 2 000 euros par an.