Hadopi, la loi renseignement et les menaces du gouvernement ne semblent pas avoir l'effet escompté sur les internautes français : ils continuent de jouer les "pirates" et d'aller sur des sites illégaux de téléchargement et de streaming. Une pratique de plus en plus répandue qui inquiète les professionnels de l'audiovisuel.
Un tiers des Français est un pirate
Régulièrement ou ponctuellement, selon l'étude réalisée par l'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle, pas moins de 14 millions de Français vont sur des sites illégaux. Un record, et le chiffre continue d'augmenter malgré les dispositifs mis en place par le gouvernement. L'échec d'Hadopi se confirme donc, ce qui explique la réduction drastique de son budget.
Sur 47 millions d'internautes dans l'Hexagone, le nombre de pirates en représente donc un tiers. Et depuis 2009 ce nombre a augmenté de 20% selon l'Alpa. Des chiffres éloquents qui font du mal à l'audiovisuel car ce sont autant de potentiels revenus qui glissent entre les doigts des acteurs du secteur.
Les hommes aux revenus confortables sont ceux qui téléchargent le plus
Si le téléchargement augmente, les méthodes changent : le peer-to-peer a pris un sacré coup depuis l'arrivée de Hadopi et a laissé place à un système différent, le Direct Download (téléchargement direct). Plus rapide, il est plébiscité avec le streaming illégal.
Et si les pirates mettent en avant la cherté des places de cinéma pour se défendre, l'étude montre que cet argument ne tient plus : 55% des pirates sont des hommes de moins de 50 ans et 46% ont des revenus compris entre 27 000 et 54 000 euros par an. 34% ont même une bonne éducation, étant CSP+.