Si les métros, les tramways et même certains véhicules peuvent se conduire sans l'aide d'un humain, pourquoi pas... le TGV ? C'est le pari un peu fou que veut relever la SNCF, dans un calendrier serré.
Le pari est d'abord technologique. Après tout, un métro qui file à 50 km/h ne pose pas les mêmes défis qu'un train à grande vitesse lancé à 320 km/h. Il existe également des impondérables : comment gérer les incidents sur les lignes ? Les obstacles ? Ou encore les distances de freinage après un événement climatique ? Des questions auxquelles la SNCF veut apporter des réponses, et rapidement.
Un prototype dans moins de cinq ans
Le groupe de transport a en effet l'intention de développer et de lancer un premier prototype sur les rails à l'horizon 2022 - 2023. Une fenêtre de tir ambitieuse, mais la SNCF ne part pas seule dans ce combat : son partenaire (et concurrent) Deutsche Bahn est de la partie, tout comme l'équipementier Alstom. Ce prototype aura à son bord un conducteur humain qui pourra prendre la main quand la situation l'exigera.
Convaincre les voyageurs
Reste maintenant à convaincre les voyageurs. Voudront-ils se laisser conduire par une machine, si intelligente soit-elle ? Cela reste à voir. Mais les avantages du TGV autonome pourraient balayer la suspicion : de tels trains pourraient circuler plus souvent, ils permettraient aussi d'économiser sur les frais de maintenance, les travaux et les coûts de carburant.