Réponse à ceux qui s’offusquent du « manifeste des 343 salauds »

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Par Philippe David Publié le 1 novembre 2013 à 18h21

Si l’an I du hollandisme aura eu pour grande réforme le fameux « mariage pour tous », l’an II va avoir pour point cardinal la pénalisation des clients de prostitué(e)s. En effet, le projet de loi visant à sanctionner les personnes ayant recours à des relations sexuelles tarifées devrait être voté ce mois ci au Parlement. Le projet sera défendu par la Ministre du droit des femmes, Najat Vallaud Belkacem, dont le ministère devrait désormais être rebaptisé « Ministère du vice et de la vertu » ( il est bon de rappeler qu’un Ministère du vice et de la vertu avait été crée par les talibans dès leur arrivée au pouvoir en Afghanistan en 1996…).

Cependant, quelques questions se posent. Va-t-on également pénaliser les clients ayant recours à de la prostitution homosexuelle ? Après tout si le fait de louer le corps d’une femme moyennant rémunération est immoral, en quoi louer le corps d’un homme le serait-il ? On peut légitimement douter de la pénalisation de ce type de prostitution, ceux qui la proposeraient seraient immédiatement cloués au pilori pour « homophobie ».

Va-t-on pénaliser les femmes faisant appel à des « gigolos » (oui ça existe) et les sanctionner comme on sanctionnera les hommes ayant des rapports avec des prostituées femmes ? On peut légitimement en douter, le lobby féministe qui est le fer de lance de cette loi considérant comme coupables d’office les hommes et comme victimes naturelles les femmes.

Une fois de plus, tous les hommes sont égaux, cependant certains sont moins égaux que d’autres…

Et, si on parle de la prostitution stricto sensu dont la définition est « le fait d’avoir des relations sexuelles contre rémunération », va-t-on pénaliser les patrons ou les supérieurs hiérarchiques couchant avec des salariées que la promotion canapé ne gêne pas ou encore les hommes politiques assurant la promotion de femmes au sein de leur parti ou pour une investiture, femmes dont certaines font peut-être partie aujourd’hui des élues qui appellent à la pénalisation des clients de prostituées.... Sachant que tant dans les entreprises, et surtout dans la politique, la promotion canapé est courante, il va y avoir du monde, et du beau, à envoyer devant les tribunaux. Sans oublier les journalistes, profession où jamais aucune titulaire d’une carte de presse n’a jamais couché avec un homme politique, dont certaines ont aujourd’hui la bouche en cul de poule lorsqu’elles parlent de l’appel des 343 salauds lancé par leur consoeur Elisabeth Lévy

Sanctionner la prostitution ne l'arrête en rien

Rappelons simplement que le « modèle » suédois qui pénalise les clients depuis 1999 n’a en rien stoppé la prostitution. Pour vous en convaincre, tapez sur google « escort stockholm » et vous comprendrez que la prostitution a autant disparu en Suède que l’alcool avait disparu aux USA sous la prohibition.

Plus près de nous, ce sont les maisons closes belges, allemandes ou espagnoles qui se frottent les mains puisque le journal « El Pais », dans une étude datant de 2008, démontrait que le chiffre d’affaires des « puticlubs » d’outre Pyrénées atteignait les 18 milliards d’euros avec les impôts, charges sociales et taxes qui en découlent.

Au bal des faux culs, certains méritent une place aux premières loges…

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Philippe David, 46 ans, est cadre dirigeant à l'international, auteur de plusieurs livres politiques dont le dernier, « De la rupture aux impostures », est sorti en 2012 aux éditions du Banc d'Arguin. Il est également chroniqueur sur Sud Radio.

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