Depuis 2015, l'ouverture des magasins le dimanche s'est assouplie. Mais cela reste insuffisant pour une vingtaine de députés La République en Marche qui réclame davantage de souplesse.
Dans une tribune publiée dans Le Journal du Dimanche, la vingtaine de députés de la majorité (dont Buon Tan de Paris et Benoît Potterie du Pas-de-Calais) demande au gouvernement d'aller « plus loin » dans l'ouverture des magasins le dernier jour de la semaine. Il s'agit de donner « donner plus de libertés aux commerces d'ouvrir ou non le dimanche », dans le but de « redynamiser nos cœurs de ville ». La loi Macron de 2015, portée par celui qui était alors le ministre de l'Économie, permet aux magasins situés dans les « zones touristiques internationales » d'ouvrir le dimanche et jusqu'à minuit, sous réserve bien sûr d'un accord avec les salariés.
Enjeu de société
Les députés signataires écrivent que l'ouverture dominicale correspond à un enjeu de société qui répond à « l'aspiration des Français : être libre d'acheter, de se divertir, de travailler ou non le dimanche ». Les représentants de LaREM rappellent que les commerces de proximité subissent « de plein fouet » le commerce en ligne, qui est ouvert à toutes heures du jour et de la nuit, sept jours par semaine. « Certains, même situés dans les artères les plus commerçantes, ferment et ne contribuent plus au lien social », déplorent-ils.
Commerce en ligne
La tribune fait également mention des principales capitales européennes qui, à l'instar de Londres, de Madrid ou encore de Rome, proposent des magasins ouverts le dimanche afin d'« attirer les touristes internationaux et soutenir l'activité ». Le contexte du Brexit pourrait permettre à Paris de tirer son épingle du jeu dans ce domaine. Les députés de la majorité aimeraient que cette plus grande souplesse dans le travail dominical soit inscrite dans le projet Pacte de Bruno Le Maire, dont l'examen devrait être reporté au-delà de la rentrée.