La crise économique est là et elle est bien partie pour faire de l’année 2020 une année noire avec une France en pleine récession. L’Institut Montaigne, think-tank libéral, a donc publié, le 6 mai 2020, une note avec des propositions afin de faire repartir l’économie. Pas sûr que les Français soient forcément d’accord puisque le think-tank s’attaque… aux vacances. Mais pas seulement…
Le jeudi de l’Ascension ? On supprime… tout comme la première semaine de vacances de la Toussaint
C’est sans doute la mesure qui va le plus être critiquée, alors que les Français ont déjà perdu le lundi de Pentecôte comme jour férié, devenu « journée de solidarité » : l’institut Montaigne propose de supprimer le « jeudi de l’Ascension » qui donne lieu régulièrement à quelques ponts puisqu’il suffit de poser le vendredi pour avoir un week-end de 4 jours.
Si la mesure précédente serait destinée à perdurer dans le temps, l’institut Montaigne propose que pour 2020 la première semaine de vacances de la Toussaint soit également supprimée. Que pour l’année 2020, toutefois, afin que les élèves puissent rattraper une partie du retard accumulé durant le confinement… et que les parents puissent aller au travail.
Le temps de travail ? Il faut le reformer
Sans annoncer une durée précise de style « 39 heures hebdomadaires », l’institut Montaigne propose que le gouvernement revoie les règles du temps de travail. Par exemple « déroger au temps de repos minimum quotidien de 11 heures minimum par jour dans le cadre d’un accord sur le droit à la déconnexion. » Mais également « donner la possibilité à l’employeur, à titre temporaire (par exemple jusqu’en 2022), d’imposer le rachat de jours de RTT pour les salariés au forfait sans majorations. » Plus de RTT, en somme, pendant quelques années.
Et pour les formations, afin que cela ne fasse pas perdre d’argent à l’entreprise, l’institut Montaigne propose qu’elles puissent être « effectuées en dehors du temps de travail du salarié avec l’accord de celui-ci […] dès lors que la formation en question n’est pas obligatoire (i.e. ne conditionne pas l’exercice de l’emploi considéré) et qu’elle peut être effectuée à distance par le salarié ». Cela signifierait que pour se former, l’employé devra prendre sur son temps personnel, sans être rémunéré.
Le principe de ces mesures est donc simple : les Français vont devoir travailler plus, sans forcément gagner plus, afin de relancer l’économie.