Donald Trump, chevalier blanc de la Silicon Valley ? Voilà qui est étonnant alors que les positions politiques des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) ne sont généralement pas du côté des Républicains. Mais, comment dire, là où il y a l’argent, la politique compte peu. Et chez les GAFAM, de l’argent il y en a des masses.
La taxe GAFA ne plaît guère à Donald
En juillet 2019, l’Assemblée nationale a validé le projet de taxe GAFA à l’encontre des entreprises du numérique, pour lutter contre leur optimisation fiscale. Grâce à ces montages, qui passent par l’Irlande ou le Luxembourg, les GAFAM réussissent à ne payer que très peu d’impôt en France alors que leur chiffre d’affaires se compte en milliards d’euros.
La taxe GAFA est donc très simple : elle fixe une flat tax équivalente à 3% du chiffre d’affaires français pour les géants du numérique. C’est moins que ce que devraient payer ces entreprises si elles étaient domiciliées fiscalement en France, mais c’est déjà ça. Naturellement, ça ne plaît pas aux concernés, Amazon en premier lieu qui a déclaré qu’elle répercutera cette taxe sur les vendeurs français qui utilisent sa plateforme.
Et Donald haussa la voix menaçant les produits français
Si les géants du numérique ont sans aucun doute dépêché leurs armées de fiscalistes pour trouver une parade à cette taxe, Donald Trump s’en est mêlé depuis le départ. Lundi 2 décembre 2019, il a haussé le ton contre la France.
Alors qu’il doit rencontrer Emmanuel Macron à Londres le 3 décembre 2019, le président américain a fait savoir qu’il réfléchissait à une augmentation des taxes sur les produits français exportés vers les États-unis. Un marché à 2,4 milliards d’euros pour les entreprises françaises.
Dans son collimateur, les vins et spiritueux, les fromages, les yaourts, les cosmétiques, le maquillage, les sacs à main… qui pourraient être taxés à 100%.