Après que les « Uber Files » ont dévoilé le lobbying agressif qu’Uber a mené en France, et notamment auprès d’Emmanuel Macron alors ministre de l’Économie, pour pouvoir s’implanter, Capital dévoile que le groupe californien continue ses pratiques d’optimisation fiscale. En 2021, encore une fois, le montant de l’impôt payé est ridicule…
Uber : un chiffre d’affaires en France loin de la réalité
Difficile d’y croire : Uber France SAS, l’entité du spécialiste des VTC qui se charge des classiques trajets en voiture, a déclaré un chiffre d’affaires de 56,9 millions d’euros en 2021. C’est très peu, surtout lorsqu’il est comparé au chiffre d’affaires mondial : 17,5 milliards de dollars. La France, en suivant cette logique, ne représenterait donc que 0,3% de son chiffre d’affaires. Mais ce n’est pas le cas.
Si Uber a déclaré un tel chiffre d’affaires ridicule, c’est grâce à son montage fiscal : lorsqu’un client opte pour Uber, les revenus sont déclarés… par Uber BV aux Pays-Bas, où l’entreprise dispose d’une meilleur fiscalité et paye donc moins d’impôt pour maximiser ses revenus. En France, selon Capital, seulement les activités « marketing, assistance et support » sont déclarées.
7 millions d’euros d’impôt pour Uber en 2021
Grâce à ce montage fiscal bien connu, le principe étant le même que ceux utilisés par les géants de la tech américains comme Amazon (au Luxembourg) ou Apple (en Irlande), Uber France aura réussi à ne payer que 7 millions d’euros d’impôt au fisc français.
Et Capital dévoile également que le même principe s’applique à Uber Eats, la filiale de livraison de repas à domicile du géant. Uber Eats France SAS a, certes, déclaré un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros pour l’année 2021… mais un bénéfice net quasiment nul. Les gains sont également envoyés vers les Pays-Bas, permettant à Uber Eats France de ne payer quasiment aucun impôt.