Evidemment, déposer ses ordures dans la rue, tout comme jeter un mégot de cigarette ou ne pas ramasser les déjections de son animal préféré, sont des incivilités réprimées par la loi. Mais déposer un livre ... ?
Pas de boîte...
Un beau matin du 31 janvier, une enseignante, de son prénom Gwenaëlle, se rend dans une librairie du 18ème arrondissement de Paris. Elle a dans son sac un ouvrage de photographies, qu'elle a lu et qu'elle aimerait déposer dans une boite à livres, pour que d'autres en profitent après elle.
L'initiative de la boîte à livres évoque le « livre-voyageur », un phénomène mondial qui consiste à faire circuler des livres dans la nature afin qu'ils soient lus et partagés par d'autres personnes. Le principe est né aux États-Unis et dans les pays anglosaxons, et il se répand en France depuis quelques années.
Mais, pas de boîte à l'horizon. Alors, plutôt que remballer son livre dans son sac, Gwenäelle décide de le déposer soigneusement par terre, sur le trottoir. Avec le secret espoir qu'une personne bien intentionnée le repère, avant que la pluie ne s'en mêle, et l'emporte vers une autre destinée.
... mais des policiers
Mais, à ce moment précis, des policiers patrouillent dans le quartier, traquant les incivilités au demeurant nombreuses des Parisiens. Ils interviennent et collent à cette enseignante une amende de 68 euros ! Son délit ? « Dépôt ou abandon d'ordures, de matériaux ou d'objet ».
Depuis, cette femme a médiatisé son histoire, et reçoit de nombreux messages de soutien. Même la Ville de Paris a déclaré que « l'amende adressée à une Parisienne qui avait déposé un livre était une erreur et qu'elle serait bien entendu annulée ».