Combien coûtent les vaccins contre la Covid-19 ? La question restait sans réponse, et pour cause : les prix sont soumis à une clause de confidentialité. Une pratique qui est normale, selon la Commission européenne. Mais la secrétaire d’État belge chargée du Budget semble l’avoir oublié : Eva De Bleeker les a publiés sur son compte Twitter officiel, avant de les supprimer. Mais c’était trop tard.
Vaccin covid : de 1,78 euro à plus de 14 euros
Les prix affichés par le tableau publié le 17 décembre 2020 par Eva De Bleeker dans son tweet, supprimé mais dont des captures d’écran ont été faites, montrent que les prix sont très variés. Le moins cher est celui du groupe AstraZeneca qui ne coûte que 1,78 euro la dose. Mais selon les groupes pharmaceutiques, ce prix peut être bien plus élevé.
Ainsi, les deux premiers vaccins disponibles, ceux de Moderna et de Pfizer/BioNTech, tous deux basés sur la technologie mARN, coûtent respectivement 14,70 euros et 12 euros. Ce sont ces deux vaccins qui seront les premiers à être injectés, les campagnes de vaccination ayant commencé au Royaume-Uni ou encore aux États-Unis… et devraient commencer en France à la toute fin de l’année 2020.
Les autres vaccins, en attente d’autorisation de mise sur le marché, ont des prix plus ou moins similaires : 10 euros pour celui de Curevac, 7,56 euros pour celui de Sanofi/GSK, environ 7 euros pour celui de Johson&Johnson.
Prix des vaccins : une bourde qui fait polémique
S’il n’y a pas réellement de scandale sur le prix des vaccins, la publication de ceux-ci ne manque pas de poser plusieurs problèmes. « Tout ce qui concerne des informations comme le prix des vaccins est couvert par la confidentialité, c’est une obligation très importante », a notamment rappelé Stefan De Keersmaecker, porte-parole de la Commission européenne.
La secrétaire d’État belge s’est, de son côté, excusée tout en rassurant que sa bourde ne remettrait pas en cause la livraison de vaccins dans son pays. « Je voulais être transparente, peut-être un peu trop transparente », a-t-elle expliqué. Mais le risque, maintenant, est que la suite des négociations entre la Commission européenne et les industriels se passe mal, ces derniers sachant quel prix l’Union européenne est prête à payer.