L’image d’AOL reste attachée aux fameux CD qui permettaient de se connecter « gratuitement » à internet. Depuis, le groupe a su se diversifier, d’abord par un rachat monstre en 2001 par Time Warner pour la somme faramineuse de 165 milliards de dollars.
Depuis, la bulle internet a explosé et AOL s’est petit à petit transformé en éditeur de contenus et en plateforme publicitaire, tout en conservant une activité de fournisseur d’accès à internet. Le groupe détient également une galaxie de sites web dont les plus connus, TechCrunch, Engadget ou le HuffingtonPost, sont très prescripteurs.
Nouvelle fusion pour AOL
Après avoir tourné longtemps autour d’AOL, Verizon s’est finalement déclaré. L’opérateur de téléphonie américain, numéro deux de son marché, a annoncé l’acquisition du groupe pour 4,4 milliards de dollars — ce qui reste une belle somme pour une entreprise qui a généré 126 millions de dollars de bénéfices l’an dernier, pour un chiffre d’affaires de 2,5 milliards.
L’opération valorise l’action à hauteur de 50$ pièce, soit une prime de 17% par rapport au cours d’AOL en ce début de semaine. La transaction devrait aboutir d’ici cet été. Verizon s’intéresse en particulier aux solutions publicitaires d’AOL, dont l’infrastructure répond aux besoins de tous les acteurs de la chaîne. AOL serait même devant le mastodonte YouTube en termes d’inventaire.
La vidéo au cœur de l’intérêt de Verizon
La vidéo est notamment le terrain de prédilection de cette acquisition. Les synergies entre les deux groupes permettront sans aucun doute à l’entité d’imposer leurs futures plateformes vidéo en ligne et à la demande. Quant aux sites de contenus qui n’intéressent pas Verizon, c’est la société de presse Axel Springler qui pourrait emporter cette branche.