Le paysage fiscal des couples évolue dès septembre avec l’entrée en vigueur d’un nouveau dispositif de prélèvement à la source. Une mesure discrète, mais qui bouleverse la répartition de l’impôt au sein des foyers, à l’image d’un jardin que l’on redessine souche par souche.
Réforme du prélèvement à la source : un tournant fiscal pour les couples
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Published on 6 septembre 2025 16h00
0,3Si vous percevez 1 600 euros nets par mois, votre taux d'imposition pour le prélèvement à la source sera de 0,3%.
Depuis le 1er septembre 2025, le prélèvement à la source des impôts connaît une transformation majeure pour les couples. Qu’ils soient mariés ou pacsés, les contribuables voient leur taux d’imposition recalculé automatiquement. Désormais, sauf opposition explicite, chaque conjoint se verra appliquer un taux propre à ses revenus. Ce changement vise à renforcer l’équité fiscale tout en facilitant la gestion du budget au sein du foyer. Le fisc parle d’un ajustement salutaire. Voici ce qui change.
Un nouveau taux par défaut pour les couples : un sécateur dans les vieilles habitudes
Le prélèvement à la source individualisé devient désormais la norme. Depuis le 1er septembre, l’administration applique un taux différencié à chaque conjoint, sauf demande expresse pour conserver le taux commun. Comme on taille les branches mortes pour laisser respirer le feuillage, le fisc entend mieux refléter la réalité économique de chacun.
Selon BFMTV, « la Direction générale des Finances publiques va prochainement mettre à jour les taux de prélèvement à la source des couples mariés ou pacsés en appliquant par défaut le taux individualisé », dans un souci d’équité entre conjoints aux revenus disparates.
Cette règle s’impose à l’ensemble des foyers, avec une incidence immédiate sur les salaires, pensions et autres ressources personnelles. Toutefois, les revenus communs – comme les loyers perçus ou pensions alimentaires – resteront soumis au taux global du foyer, précise CNEWS.
Impact sur les finances : une redistribution au cordeau des charges fiscales
Ce réajustement ne modifie pas l’impôt total dû par le couple, mais il change la répartition de son paiement. En ce sens, la réforme agit comme une grelinette fiscale : elle allège la pression sur les plus modestes, sans bouleverser la structure du sol.
Un exemple fourni par BFMTV illustre l’effet du nouveau dispositif : dans un couple où l’un perçoit 1 600 € nets par mois et l’autre 3 500 €, le premier se verra appliquer un taux de 0,4 %, contre 8,3 % pour le second. Cela permet une adaptation plus fidèle à la capacité contributive réelle de chacun.
« Ce taux individualisé permet ainsi à chaque membre du foyer de se voir appliquer un taux de prélèvement représentatif du niveau de ses revenus propres », souligne le ministère de l’Économie dans CNEWS. Une logique de proportionnalité qui vise à dissiper les tensions autour de la gestion commune du budget.
Anticipation, communication et alternatives : comment réagir si l’on préfère l’ancien système ?
Comme tout bon jardinier qui anticipe les semis, certains contribuables ont exprimé leur souhait de maintenir l’ancien modèle. Ils sont 1,8 million de couples à avoir formulé cette demande avant le 5 juin 2025, selon CNEWS.
Pour les autres, l’administration a prévu une communication directe : « Les usagers mariés ou pacsés qui n'ont pas opté pour le maintien du taux foyer au 1er septembre recevront un courriel d'information sur la mise en place de l'individualisation », annonce l’Administration fiscale, rapporte BFMTV.
Il reste toutefois possible de modifier ce choix à tout moment via l’espace personnel sur le site des impôts, une souplesse qui permet de s’adapter au rythme de chaque foyer, comme on ajuste l’arrosage selon la météo.