Soldes d’Hiver 2024 : les commerçants n’en attendent pas grand chose

Les soldes d’hiver arrivent alors que la période de Noël vient de se terminer et les consommateurs n’ont plus de sous. Les commerçants sont inquiets et très perplexes sur la réussite de ces semaines de soldes.

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Par Grégoire Hernandez Publié le 10 janvier 2024 à 15h30
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Soldes d’Hiver 2024 : les commerçants n’en attendent pas grand chose - © Economie Matin
71 %71% des commerçants n'attendent pas de miracle pour leur trésorerie lors des soldes d'hiver 2024.

Soldes d'hiver 2024 : déjà un flop pour les commerçants ?

La fin d'année 2023 a laissé un goût amer chez les commerçants. En effet, une étude de SDI révèle que 73% d'entre eux déclarent un bilan négatif. L'approche des soldes d'hiver 2024 ne suscite guère d'optimisme : 71% des commerçants n'attendent pas de miracle pour leur trésorerie. Cette morosité reflète un environnement économique très difficile, où l'inquiétude et le désabusement prédominent chez près de 90% des commerçants.

Pour tenter de redresser la barre, les commerçants misent sur des premières démarques plus attractives, souvent entre -30% et -40%. Cette stratégie vise à booster au maximum le chiffre d'affaires et à attirer les consommateurs dès les premiers jours de soldes. Cependant, cela réduit les bénéfices des commerçants. À long terme, cela pourrait les empêcher de renouveler leurs produits en magasin et de faire des investissements nécessaires pour leur commerce.

La météo comme seul espoir

Les soldes d'hiver ne sont plus l'événement distinctif d'antan. Avec 67% des commerçants n'espérant pas d'impact positif sur leur chiffre d'affaires, les soldes semblent noyés dans un flot continu de promotions. Entre Black Friday, French Days, Amazon Prime Days et autres, les soldes perdent de leur singularité et ne sont plus un évènement à part entière que les consommateurs attendent avec impatience.

Face à cette réalité, 54% des commerçants plaident pour un décalage des dates des soldes, souhaitant un retour aux périodes plus traditionnelles, entre le mois de février et le mois d'août. Ce changement pourrait mieux correspondre aux cycles saisonniers et aux besoins des consommateurs. Pousser les consommateurs à acheter juste après la période des fêtes de fin d'année qui est très couteuse, c'est en effet une stratégie marketing peu étrange. Un espoir demeure pour les commerçants : la météo de janvier 2024, annoncée plus froide, pourrait inciter les clients à chercher des bonnes affaires immédiatement utilisables pour contrer le froid.

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Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

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