Télétravail, travail hybride et bientôt… Intelligence artificielle ?

Le télétravail est désormais une nouvelle forme de fonctionnement non contestée dans l’ensemble. Elle permet d’exercer son métier en partie ou dans sa totalité à l’extérieur de l’entreprise voire à son domicile. Issu d’un accord entre le salarié et son employeur on parle de « télétravail ». La réalité de ce mode de travail à distance reconnu par la loi n’est pourtant pas sans critiques et sans conséquences sur l’activité.

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Par Jacques Martineau Publié le 13 avril 2023 à 5h13
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10%Environ 10% des actifs pratiquent le télétravail à plein temps.

Quelques données sur le télétravail en France

De plus en plus de métiers sont exercés tout le temps ou en partie dans un bureau ou sur des plateformes. Pour information, le télétravail concerne 47% des entreprises de toutes tailles, 32% des administrations publiques et 22% des établissements scolaires. Pour 26 millions d’actifs en France, près de 11 millions d’entre en feraient ou en auraient fait l’expérience (41% d’après Malakoff Humanis - 2022). Environ 10% des actifs pratiquent le télétravail à plein temps.

Au simple télétravail se surajoute la notion de travail hybride. Le « bureau et son environnement » en entreprise peut aussi se transformer aussi suivant le besoin en un « espace de travail, localisé » au domicile ou en tout autre endroit, reconnu et homologué. Il doit être dûment équipé de tous les « outils » informatiques et de protection informatiques nécessaires. Il peut englober tous les modes de télétravail de 25 à 100%.

Le développement du travail à distance s’est accentué en raison du confinement lié au Covid. A priori, l’opinion est favorable. 60% des salariés impliqués se sentent plus productifs, plus concernés par leur mission. Les avantages déclarés touchent d’abord au gain de temps considérable en rapport avec les transports, à la réduction des frais (déplacement, restauration, etc.), à la flexibilité et à l’autonomie.

En permanence de l’emploi, l’entreprise peut réduire ses frais courants, ses taxes et sa surface occupée. En revanche d’autres dépenses vont apparaître et d’autres risques sont à prendre en compte pour l’employeur et pour l’utilisateur. La cybersécurité et la protection des données sont essentielles jusqu’au « cloud ».

Quelles incontournables précautions pour le travail à distance ?

Quelques points sont souvent évoqués dans les discussions. Ils influent sur les opinions. Il est difficile de prévoir la limite de croissance du travail hybride. L’absence même partielle du milieu professionnel est un handicap. La difficulté du contact aux autres, supérieurs, subordonnés ou collaborateurs se fait très vite ressentir.

C’est loin d’être une mince affaire de maintenir ou de développer le travail en équipe, en évitant l’isolement. Le choix des personnes en télétravail pour une promotion ou une nouvelle responsabilité, est souvent reproché. La formation permanente influe sur la qualité du travail. L’éloignement fréquent du terrain professionnel influe sur le choix. Un des problèmes souvent évoqués : comment préserver et fidéliser les talents ? La visioconférence tient une place essentielle. L’objectif demeure la mise en place d’une plateforme unique pour rendre les informations accessibles à l’ensemble des collaborateurs bien identifiés.

L’IA (Intelligence artificielle) : la nouvelle donne

L’arrivée de l’IA sur le marché du travail et de l’emploi va compliquer sans aucun doute autant le travail dans le milieu présentiel qu’à distance. Comment imaginer que l’utilisation, même qu’en complément de l’IA pourra se substituer au choix et au discernement et au raisonnement de collaborateurs choisis pour leur capacité à trancher et à décider ?

Automatiser les emplois, tous les emplois, s’affranchir du concours du salarié ? De l’intelligence humaine ? Des dizaines questions restent sans réponse sur le fond ? Le travail hybride ne manquera pas de se les poser. C’est là un autre aspect qui méritera de s’y attarder…

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Après un long parcours scientifique, en France et outre-Atlantique, Jacques Martineau occupe de multiples responsabilités opérationnelles au CEA/DAM. Il devient DRH dans un grand groupe informatique pendant 3 ans, avant de prendre ensuite la tête d'un organisme important de rapprochement recherche-entreprise en liaison avec le CNRS, le CEA et des grands groupes du secteur privé. Fondateur du Club Espace 21, il s'est intéressé aux problèmes de l'emploi avec différents entrepreneurs, industriels, syndicalistes et hommes politiques au plus haut niveau sur la libération de l'accès à l'activité pour tous. Il reçoit les insignes de chevalier de l'Ordre National du Mérite et pour l'ensemble de sa carrière, le ministère de la recherche le fera chevalier de la Légion d'Honneur.

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