La tempête Ciaran a frappé la Bretagne de plein fouet, mais la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle se voit refusée.
Tempête Ciaran : refus de l’État de catastrophe naturelle en Bretagne
Tempête Ciaran : Macron a changé d'avis
La Bretagne, victime des assauts de la tempête Ciaran dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023, se voit confrontée à une déception : contrairement à l'annonce initiale du Président Emmanuel Macron lors d'un déplacement dans le Finistère le 3 novembre, l'état de catastrophe naturelle n'y sera pas reconnu. Cette décision suscite une vive réaction, notamment de la députée Mélanie Thomin, qui déplore dans un communiqué un manquement aux engagements présidentiels. Selon les directives de la Sécurité civile, les dégâts liés aux tempêtes, tels que ceux causés par Ciaran, ne relèvent pas de la garantie des catastrophes naturelles, mais sont plutôt couverts directement par les assurances.
Le refus de classer la région en état de catastrophe naturelle met en lumière le rôle crucial des assurances dans la gestion des calamités naturelles. Alors que la tempête a causé d'importants dégâts, les contrats d'assurance habituels devraient prendre en charge les dommages, sans nécessité de déclaration préalable de catastrophe naturelle.
Un fonds de soutien de 80 millions d'euros pour les agriculteurs de Bretagne
La nuance entre l'état de catastrophe naturelle et la couverture assurantielle classique est essentielle. La première implique une procédure spécifique et souvent une indemnisation plus large pour les victimes. En revanche, la couverture assurantielle pour les tempêtes, la grêle et la neige, bien que directe, peut se révéler limitée selon les termes des contrats. Cette distinction crée un fossé entre les attentes des sinistrés et la réalité de l'indemnisation disponible, notamment pour des dommages qui ne sont pas toujours prévisibles ou prévus dans les contrats d'assurance classiques.
En réponse aux inquiétudes des agriculteurs, le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau annonce un fonds de soutien de 80 millions d'euros pour les agriculteurs de Bretagne, de Normandie et des Hauts-de-France. Ce fonds vise à compenser à la fois les pertes de récoltes et les investissements endommagés non couverts par les assurances. Cette initiative montre une prise de conscience de la gravité des impacts économiques sur le secteur agricole, bien que cela ne remplisse pas le vide laissé par le refus de déclarer l'état de catastrophe naturelle.