Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche marque une rupture dans la position des États-Unis vis-à-vis des institutions internationales. Quelques heures seulement après son investiture, le 47ᵉ président américain a annoncé le retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Trump claque la porte de l’OMS qu’il estime être une escroquerie
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Modifié le 21 janvier 2025 à 10h26
22 % Les états-unis sont les premier contributeurs d el'OMS avec un financement de 3,5 milliards de dollars annuels (22% du budget annuel de l'OMS)
Le 20 janvier 2025, Donald Trump, fraîchement investi pour un second mandat, a signé un décret ordonnant le retrait immédiat des États-Unis de l’OMS. Le président américain, lors de son premier mandat, ne ménageait déjà pas ses critiques à l’égard de cette agence onusienne, notamment vis-à-vis des différences entre les contributions des États membres. Ces critiques s’étaient encore intensifiées suite à la gestion de la pandémie de Covid-19.
Trump sort de l'OMS qui a « escroqués » les USA
Donald Trump a pointé du doigt les contributions financières qu'il juge disproportionnées des États-Unis à l’OMS. Les États-Unis étaient jusqu’alors le premier donateur de l'organisation onusienne, avec une contribution annuelle de 3,5 milliards de dollars, soit presque un quart du budget total (22 %) de l'OMS. En comparaison, la Chine donne 86 millions de dollars, un écart que Trump juge inacceptable, bien que la contribution des États membres soit indexée sur leur PIB et qu'ils aient la liberté d’en augmenter ou non le montant.
« L’OMS nous a escroqués », a ainsi incriminé le Président américain. Dans son décret, celui-ci demande aux agences fédérales de « suspendre le transfert futur de tout fonds, soutien ou ressource du gouvernement des États-Unis à l’OMS » et d’identifier « des partenaires américains et internationaux crédibles » pour remplacer les activités menées par cette organisation. Cette décision s’appuie également sur les critiques de Trump envers l’OMS pour ce qu'il considère comme sa mauvaise gestion de la pandémie de Covid-19. Il reproche en effet à l’agence d’avoir tardé à alerter le monde sur les dangers du virus et d’être « contrôlée par la Chine ».
Un impact mondial incertain
De nombreux experts s'inquiètent des répercussions du retrait des États-Unis de l’OMS sur la santé publique mondiale, et pointent deux principaux enjeux. Primo, le financement de programmes essentiels comme la lutte contre la polio et le paludisme, et aussi, celui des agences de santé américaines et des entreprises pharmaceutiques.
Secundo, la perte pour les États-Unis de leur accès privilégié aux données critiques pour la surveillance épidémiologique mondiale, ce qui risque entre autres de retarder le développement d'éventuels vaccins.