Urgences en France : une situation qui s’aggrave

L’été 2023 marque une période critique pour les urgences en France. Entre manque de personnel, fermetures temporaires et zones touristiques en détresse, la situation semble plus alarmante que l’année précédente. Plongée au cœur de cette crise sanitaire.

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Par Nicolas Egon Modifié le 17 août 2023 à 8h10
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1370 €En France, une journée d'hospitalisation coûte en moyenne 1370 euros

Des zones touristiques en grande précarité

La France, en pleine saison estivale, est confrontée à une situation d'urgence sans précédent. Selon Marc Noizet, président de Samu-Urgences de France, la situation est plus grave que l'été dernier. Tous les départements sont touchés, y compris des zones touristiques majeures. Des villes comme Les Sables-d’Olonne ou Arcachon ont dû improviser des structures sur les parkings des hôpitaux pour alléger les urgences. Saint-Tropez a même frôlé la fermeture de son service d'urgence.

Outre les zones touristiques, la fermeture des SMUR (Service Mobile d'Urgence et de Réanimation) est une autre préoccupation majeure. Ces services, essentiels pour les interventions à domicile ou sur la voie publique, ont été fermés, parfois pour une nuit ou un week-end. Autour d'Angers, sept SMUR ont été fermés lors du week-end prolongé du 15 août.

Un personnel des urgences à bout de souffle

Le personnel soignant est au bord de l'épuisement. Gilles Jourdain, chef du SMUR des Hauts-de-Seine, a récemment alerté sur la gravité de la situation. Son équipe a dû transférer un nourrisson de deux mois à Rouen, faute de lits disponibles en réanimation pédiatrique en Île-de-France. Une situation qui illustre le manque criant de ressources et de lits dans les hôpitaux. Les tensions en personnel soignant sont telles que la dégradation observée pendant l'hiver persiste en été. Les autorités semblent impuissantes face à cette crise.

Malgré les renforts mobilisés, la régulation de la rémunération des intérimaires a aggravé la situation. Les assistants de régulation médicale (ARM), premiers interlocuteurs au SAMU, sont également en grève dans 69 des 100 centres départementaux. Mal rémunérés et confrontés à des problèmes d'avancement de carrière, ils réclament une meilleure reconnaissance de leur travail. Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a reconnu la légitimité de certaines de leurs revendications et s'est engagé à travailler sur ces questions dans les semaines à venir.

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